Débrayage des collégiens

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Les élèves du CEM Babassi Rabie du village Aït Said, dans la commune de Chabet El Ameur, à l’Est de Boumerdès, ont observé, hier, un mouvement de grève, pour réclamer du transport scolaire. Les élèves ont fermé le portail du collège, dénonçant le retrait de bus scolaire qui leur avait été affecté. Les collégiens, venant de différents villages, doivent parcourir près de dix kilomètres par jour pour rejoindre leurs classes, notamment ceux habitant Azzouza.

Contacté, un élu à l’APC nous a assuré que le bus n’a pas été retiré et que ce serait le chauffeur qui «refuse de transporter ces élèves qui l’agacent». «Nous avons tenté de réunir les parents d’élèves pour exposer les conditions difficiles de travail de nos chauffeur, mais en vain», nous dit notre interlocuteur qui affirme que tous les villages de la localité sont dotés de moyens de transport scolaire.

De leur part, les parents d’élèves dénoncent le «jeu trouble» de l’APC qui, selon eux, «favorise une région sur une autre». Nous avons contacté un parent d’élève qui nous a confié : «Les collégiens font également face à plusieurs autres problèmes qui impactent négativement leur scolarisation, tels l’absence d’une cantine scolaire et les infiltrations récurrentes des eaux de pluies à l’intérieur des salles de classes». Notons que l’établissement n’est qu’une ancienne caserne militaire de l’armée coloniale, réaffectée en 1988 en CEM. «Le chauffage faisant défaut, les locaux s’apparentent à des cambres froides en ces temps de froid glacial.

Les murs des salles menacent de s’effondrer à tout moment, tant ils sont fissurés, et le toit risque de tomber sur la tête de nos enfants», dira notre interlocuteur. En 2011, un nouveau CEM avait été inscrit par l’ex-wali Kamel Abbès qui s’est rendu sur place et s’était engagé auprès du comité du village.

Mais à ce jour, rien n’a été fait concrètement, même si une parcelle de terrain a été choisie pour sa réalisation. En 2014, le projet a été mis de côté, en raison de l’austérité, puis a été dégelé pour être relancé deux ans plus tard. Mais depuis, les collégiens et leurs parents ne voient rien venir. Par ailleurs, il est à signaler que les cantines scolaires n’ont toujours pas repris du service depuis la reprise des cours après le congé d’hiver. Les 19 écoles primaires de la localité ne servent toujours pas de repas chauds aux élèves.

Youcef Z.

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