La grève maintenue malgré la décision de justice

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Le mouvement de grève de deux jours auquel a appelé l’intersyndicale de l’éducation s’est poursuivi, hier, pour la deuxième journée consécutive.

Malgré la décision de justice qualifiant la grève d’ «illégale», les six syndicats du secteur n’ont pas renoncé au second jour de ce débrayage. Les initiateurs de cette action de contestation ont affiché leur totale satisfaction quant à la réussite de ce débrayage.

«L’intersyndicale a enregistré, hier, au second jour, une plus forte mobilisation par rapport au premier jour du débrayage», a signifié, hier, le chargé de communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba alors que les chiffres officiels avancaient un taux de moins de 10 %. «Les enseignants des trois paliers confondus (primaire, moyen et secondaire), ont été plus nombreux, hier, à adhérer à ce mouvement de grève qui a été, selon lui, très bien suivi».

Ce syndicaliste affirme, en effet, que «plusieurs enseignants ont rejoint les grévistes après avoir eu écho du taux de participation lors du 1er jour». À en croire ce dernier, le taux de suivi est passé de 65% au premier jour du débrayage à 69,27% au deuxième jour, et ce à l’échelle nationale. «Ni les intimidations, ni les menaces proférées par certains directeurs des établissements scolaires n’ont dissuadé les enseignants de leur mouvement de grève», a-t-il encore indiqué.

Aussi, des rassemblements régionaux ont été organisés, hier, devant les directions de l’Éducation de Relizane, Blida, Batna et Laghouat. Il convient de souligner, en outre, que le tribunal administratif de Bir Mourad Rais (Alger) a déclaré «illégale» la grève à laquelle ont appelé les six syndicats autonomes du secteur de l’éducation dans les trois cycles de l’enseignement.

Sur ce dernier point, le chargé de communication du Cnapeste a indiqué : «Aucune décision de justice ne nous a été notifié». Toutefois, la coalition projette de se réunir dans les prochains jours pour évaluer la situation des lieux et décider de la forme des prochaines actions à entreprendre.

Il y a lieu de rappeler que les syndicats en question luttent depuis plusieurs années pour exiger «le maintien du travail à travers la commission mixte, le maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge, l’abrogation définitive de l’article 87 bis (de la loi de finances de 2015) et la création d’une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés».

Ces derniers tiennent aussi à «l’instauration de nouveaux mécanismes pour rééquilibrer le pouvoir d’achat». Les syndicats réclament également « la préservation des libertés syndicales et la participation au projet du nouveau code de travail, ainsi que la révision du statut particulier des travailleurs du secteur ».

L. O. CH

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