Les cours tardent à démarrer

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Si la nouvelle année universitaire 2019/2020 a été entamée tant bien que mal dans la majorité des départements de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, ce n’est pas le cas pour les départements de la Faculté des sciences et sciences appliquées (SSA). C’est le cas notamment des spécialités génie mécanique, génie électrique, électronique, télécommunications, chimie, mathématiques et informatique. Essentiellement, ce retard a été causé par les nombreux mouvements de grève et de blocage que cette faculté a connus l’année dernière.

En effet, et à maintes reprises, ces départements étaient fermés par des étudiants, prolongeant ainsi le retard en matière de pédagogie. On se rappelle alors de la fermeture par un groupe d’étudiants du département de mathématiques et informatique (MI) ayant duré plusieurs mois, au même titre que la grève des étudiants du département de chimie, qui réclamaient le départ du chef de département.

Des mouvements de grève et de blocage ayant également engendré le report des examens semestriels et des rattrapages, lesquels ne se sont déroulés qu’au cours des mois d’octobre et de septembre derniers. En ce qui concerne les délibérations définitives de l’année universitaire 2018/2019, elles n’ont été faites qu’au cours du mois de novembre écoulé, alors que les étudiants d’autres départements, à l’image de ceux du génie électrique et des télécommunications, attendent toujours l’affichage des procès-verbaux de fin d’année, prolongeant ainsi les opérations d’inscription pour la nouvelle année universitaire.

Par ailleurs, les étudiants interrogés, lundi, ont tous tenu à exprimer leur exaspération concernant ce retard qu’ils ont qualifié d’inacceptable. Ces derniers ont en outre dénoncé la multiplication des mouvements de grève et des blocages anarchiques, tout en appelant les responsables de leur faculté et de l’université à établir un plan spécial pour rattraper ce retard et éviter qu’il se répercute sur les années à venir : «Pour nous, c’est devenu une habitue presque.

Chaque nouvelle année universitaire est lancée en retard et, généralement, c’est durant le mois de janvier que les études commencent dans notre faculté, alors qu’au niveau des autres facultés, c’est pendant le même mois que les étudiants passent les examens du premier semestre. Chaque année, nous sommes confrontés à des retards pour le renouvèlement des dossiers de bourse et de résidence. Le volume horaire pour chaque module est souvent réduit par les enseignants, obligés de gérer chaque année ce retard avec, en plus, le manque de moyens pédagogiques.

Il est vrai que cette situation est causée par les nombreuses grèves et blocages anarchiques mais même l’administration doit assumer sa part de responsabilité, en essayant d’endiguer définitivement ce phénomène. Il faut savoir aussi que, malheureusement, chaque année, des centaines d’étudiants et plus particulièrement les nouveaux bacheliers abandonnent leurs études à cause de cette situation.

Nous demandons donc une réaction effective et efficace de la part de notre administration pour rattraper ce retard et prendre en charge convenablement les étudiants en première année afin d’éviter qu’ils abandonnent aussi bêtement leurs études», a indiqué une étudiante de première année master en génie électrique.

Contactée, la chargée de la communication de l’université de Bouira a assuré que la nouvelle année a été entamée uniquement au niveau du département de mathématiques et informatique pour les étudiants de première et deuxième années licence mais aussi pour ceux de troisième année du département chimie, et ce depuis le 28 octobre. Aux départements de génie civil et génie mécanique, les cours ont été lancés au début de cette semaine, toujours selon notre source.

Oussama Khitouche

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