Panique chez les éleveurs de bovins

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La fièvre aphteuse sévit toujours et gagne du terrain au niveau des pâturages collectifs et étables des villages de haute-montagne, plus particulièrement dans les communes de Saharidj et d’El-Adjiba.

Au Nord-est de la wilaya de Bouira, de nouveaux cas viennent en effet d’être signalés. Des éleveurs de bovins des villages d’Ath Hamad, Ath Illithen, Imezdhourar dans la commune de Saharidj et ceux d’Islane et Agouilal dans celle voisine El Adjiba, font part d’une contamination généralisée de leurs cheptels.

La maladie s’est manifestée depuis le début du mois de janvier, selon plusieurs témoignages, soit un mois après la campagne de vaccination contre cette épidémie menée par les services vétérinaires.

Selon ces mêmes éleveurs, les vaccins fournis par les services vétérinaires seraient incompatibles avec la classification du virus qui sévit dans cette région, sachant que la fièvre aphteuse compte pas moins de 7 classifications de virus de types différents. Chacune de ses classifications nécessite un vaccin spécifique.

Rappelons que cette maladie endémique, qui a touché également le cheptel ovin, s’est manifestée durant le dernier trimestre de l’année passée, au niveau des pâturages d’Ath M’likech et Taghalat, deux village de montagne de la daïra de Tazmalt, wilaya de Béjaïa, avant d’arriver aux pâturages de Takerboust et Selloum dans la commune d’Aghbalou à Bouira, pour ensuite progresser rapidement vers les villages de la commune de Saharidj et d’El-Adjiba.

Le point commun de ces pâturages est d’être collectifs et situés en haute montagne sur les flancs Sud du massif du Djurdjura. La contamination s’est produite par contact entre les bêtes qui se mêlent au niveau de ces pâturages collectifs où elles se déplacent en toute liberté, ce qui explique la rapide progression de la fièvre aphteuse, qui finira sans aucun doute par atteindre les pâturages de Tikjda et Haizer par le même effet de contamination.

C’est par ce même couloir qu’était arrivée l’épidémie de la fièvre catarrhale ovine, qui a décimé des troupeaux entiers entre 2000 et 2006. Notons enfin qu’aucun cas de mortalité n’a été signalé jusqu’à présent au niveau de ces nouveaux foyers de l’épidémie.

Oulaid Soualah

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