Plus de 3 000 tentatives déjouées en 2018

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Ces dernières années, le phénomène de l’émigration clandestine a atteint des proportions alarmantes. « Plus de 3 109 tentatives d’immigration clandestine avaient été déjouées par les gardes-côtes algériens sur un littoral de 1 200 km de longueur, entre le 1er janvier et 31 décembre 2018 », a indiqué la ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) dans son rapport annuel.

Selon le même rapport, « ces Algériens, qui risquaient leur vie dans des embarcations de fortune et de la mort en direction de l’autre rive de la Méditerranée, surtout que cela génère désormais quasi quotidiennement des drames, fuient le chômage dont le taux enregistré dépasse les 35% mais aussi la dégradation de leur niveau de vie, compte tenu de la crise qui secoue le pays, tandis que seuls 10% des Algériens détiennent 80% des ressources du pays ».

Dans ce cadre, la LADDH a tenu à attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que les chiffres avancés (plus de 3 000 tentatives d’immigration dont 287 femmes, 1 126 mineurs accompagnés ou non), ne reflètent en aucun cas la réalité du terrain, puisqu’il s’agit uniquement des harragas qui ont été arrêtés. Ces chiffres, explique la même source, « n’incluent pas les disparus en mer ».

À ce propos, la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a recensé la mise à l’échec de tentatives d’immigration de 9 753 individus depuis début 2015 à la fin 2018, tandis que 3 000 personnes seraient mortes et disparues en mer depuis 2009. Face à l’urgence de ce fléau et devant le nombre de victimes, la LADDH prévoit la mise en place des actions luttant contre l’immigration illégale, à travers des campagnes de sensibilisation des populations concernées sur les menaces et les dangers de cette pratique.

Aussi, la LADDH entend encourager les activités génératrices de revenus pour lutter contre le chômage et la précarité, dans un but de vivre en dignité. La LADDH estime, en outre, que « les responsables doivent, donc, réexaminer les conditions de cette catégorie avant de recourir aux résultats de la recherche, car une pression légale sur les jeunes ne peut résoudre le problème que par des solutions qui peuvent régler ce phénomène ».

L. O. CH

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