Pressions sur l’exécutif communal

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La population de Khemis El-Khechna endure de multiples manques. Pourtant, la localité, située au Sud-ouest de Boumerdès, regorge de potentialités. L’exécutif communal est en train de subir une pression populaire accentuée depuis plus de deux ans. En effet, la population locale réclame l’amélioration de ses conditions de vie, qui ne cessent de se dégrader, et ce malgré la richesse de leur commune.

D’ailleurs, certains ne comprennent pas ce paradoxe qui taraude leurs esprits, sachant que leur localité est la plus riche de la région, en raison de l’important tissu industriel qui s’est formé ces dernières années et sa proximité de la capitale. Avec une population en perpétuel augmentation, l’APC arrive difficilement à satisfaire ses besoins, notamment celles des régions éloignées. Ainsi, l’exécutif communal fait face une multitude de carences, à l’exemple du problème de prolifération des bidonvilles.

A la cité Harour, située de l’autre côté de l’autoroute, les habitants en ont assez de vivre le calvaire au quotidien, en raison de manques en tout genre. Ils ont de ce fait déploré l’absence de commodités de base, leur permettant de vivre dignement. Pas d’électricité, pas d’eau potable, ni gaz, ni infrastructures publiques, ni école primaire. Ce qui a isolé leur localité du reste de la commune depuis plusieurs années. Aussi, les foyers sont alimentés en énergie électrique à partir d’une cité limitrophe.

Selon certains habitants, les autorités locales ainsi que Sonelgaz considèrent leurs habitations illicites et non conformes à la réglementation en vigueur, en matière de construction, d’où leur non-raccordement à ce réseau. Mais leur calvaire ne s’arrête pas là. En hiver, ils s’approvisionnent en eau potable à l’aide de citernes qu’ils achètent à des prix exorbitants et en été, leur souffrance est accentuée avec la raréfaction de l’eau. Un problème dont souffrent pratiquement toutes les régions de la wilaya.

Il est à rappeler que plusieurs actions de protestation ont été organisées durant l’été dernier, où les sièges de l’APC et de l’Algérienne des eaux (ADE) ont été pris d’assaut par les habitants de plusieurs quartiers, afin de dénoncer l’absence d’eau potable. Par ailleurs, les pères de famille ont exprimé leur crainte par rapport à leurs enfants scolarisés au chef-lieu communal, lesquels doivent parcourir près de trois kilomètres et courent un grand danger en traversant l’oued matin et soir pour ce faire. Idem pour les élèves de Haouch Kermala et Ouled Ali, qui doivent rallier leur lointaine école à pied.

Quant à l’APC, elle n’assure pas leur transport, alors qu’elle dispose de 10 bus de transport scolaire, a-t-on assuré. Pour sa part, le maire de la localité avait déclaré, récemment, que sa commune ne pouvait régler le problème des bidonvilles, lesquels pullulent, tout en exhortant les responsables de la wilaya à intervenir pour y mettre fin. A rappeler que près 3 000 constructions illicites sont recensées à travers plusieurs sites de la commune.

Z Youcef

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