Statuant hier sur le cas du terroriste A. Abdelhamid, la cour de Boumerdès l’a condamné après un long réquisitoire, à une peine de réclusion criminelle à perpétuité. L’instance judiciaire de cette wilaya a, formellement, retenu contre lui les chefs d’inculpation de constitution d’un groupe armé de pose de bombes dans des lieux publics, d’homicide volontaire avec préméditation et de tentative d’assassinat et de destruction des biens d’autrui. Lors des mêmes assisses juridiques, cinq frères de cet élément de l’ex-GSPC ont été condamnés à cinq années de prison ferme pour adhésion à un groupe armé et participation à des actes subversifs. Les faits de cette affaire judiciairement examinée, hier, remontent à la soirée du 3 février dernier, lorsqu’un attentat à l’explosif a eu pour théâtre l’intersection de la sortie Ouest de Bordj Ménaïel, jouxtant une garnison de l’ANP et le siège annexe de la Socothyd. La déflagration de la bombe artisanale, entendue à plusieurs kilomètres à la ronde, avait coûté la vie à deux personnes, dont un militaire en civil, et occasionné des blessures graves à deux autres citoyens de passage. Se basant sur certains indices, les services de sécurité locaux ont pu, juste après, identifier et arrêter le principal auteur de la tuerie précitée, nommé A. Abdelhamid. Au maquis depuis plus de cinq ans, ce terroriste avait avoué aux enquêteurs qu’il s’apprêtait encore, dans la même période, à perpétrer un double attentat à l’explosif : l’un contre une caserne militaire et l’autre contre un repenti, nommé Ali B., et ce après avoir pris attache avec un groupuscule terroriste, toujours à Bordj Ménaïel. Lors d’une fouille légale, effectuée dans son domicile, les enquêteurs ont trouvé des téléphones portables de marque Nokia, des puces d’opérateurs de téléphonie mobile de Nedjma et Djezzy, achetées avec des cartes d’identité falsifiées, ainsi que d’autres documents et tracts faisant l’apologie du terrorisme. Selon le même acte de renvoi, les cinq frères de cet accusé principal faisaient partie d’un réseau de soutien à une seriate locale de l’ex-GSPC, avec pour mission d’informer leurs acolytes du maquis sur les faits et gestes des services locaux de sécurité et leur désigner les personnes à racketter.
Salim Haddou