Quand un contrôle routier révèle un meurtre !

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Un simple contrôle routier ordinaire de la part des éléments de la gendarmerie nationale d’un individu pour un délit d’excès de vitesse sur la RN12, révèle une histoire de meurtre, pour le moins intrigante. Les faits remontent au 25 décembre dernier, lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale avaient effectué un contrôle radar sur la RN12, entre Azazga et Tizi-Ouzou, à l’endroit dit Tala Toulmouts. Ces derniers, selon un communiqué de l’institution, ont procédé au contrôle d’une voiture de marque Peugeot, immatriculée 2008, pour un délit d’excès de vitesse. Les éléments de la Gendarmerie ont été interpellés par la présence d’un sac poubelle déposé sur le siège passager à côté du chauffeur, explique-t-on. Interrogé sur son contenu, le conducteur répondra: «Il s’agit d’un sac poubelle plein d’ordures récupéré à côté de chez moi», informe-t-on. Après vérification du contenu suspect, les gendarmes ont trouvé à l’intérieur «des effets vestimentaires tachés de sang». Aussitôt, le suspect a été conduit à la brigade de recherche pour mener l’enquête. En outre, dans le sac noir, on a trouvé deux verres, un cendrier, des débris de verre cassé, de la nourriture, des médicaments, un agenda contenant des numéros de téléphone qui a, d’ailleurs, été utilisé par la gendarmerie pour retrouver son propriétaire, soutient-on. Durant l’enquête préliminaire, le suspect, selon toujours le communiqué de la gendarmerie, a soutenu qu’il n’était pas au courant du contenu du sac. «Il persistera à dire qu’il a trouvé le sac devant chez lui, croyant que c’était des ordures, et il le transporte avec lui dans sa voiture pour le jeter», dit-on. Après approfondissement de l’enquête, il en est ressorti que le suspect avait trois maisons, souligne-t-on. Suivants les procédures réglementaires, les éléments de la gendarmerie ont fouillé lesdites demeures. Et c’est dans l’une d’entre elles, à Tamda, qu’un corps sans vie a été retrouvé enveloppé dans un drap, au milieu du salon. C’est en le confrontant avec les faits que le suspect «craque et avoue», signale-t-on. Il révélera alors les détails du crime. Selon ce qui a été rapporté dans le communiqué de la gendarmerie, le suspect aurait surpris la victime avec sa mère dans sa maison, où il habite avec cette dernière et son frère handicapé. Il ne se serait pas contrôlé et il serait passé à l’acte. L’affaire a été transmise après enquête au procureur de la République près le tribunal de Larbaâ Nath Irathen. Ce dernier a requis l’ouverture d’une information judiciaire confiée au juge d’instruction qui a ordonné la prison provisoire pour le suspect et le contrôle judicaire pour la mère, tandis qu’un autre suspect a bénéficié de la liberté provisoire.

K. H.

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