C’est un véritable cri de détresse que les jeunes bénéficiaires des locaux à usage professionnel de la commune d’Amizour lancent à l’endroit des autorités locales pour qu’elle les aide à sortir du bourbier dans lequel ils se sont envasés depuis l’attribution desdits locaux, les uns en 2008, les autres en 2009.
Selon leur déclaration, ces locaux tant attendus qu’ils croyaient être la solution rêvée à leurs problèmes d’activité et d’emploi, se sont transformés, faute de commodités indispensables comme l’eau, l’électricité et le gaz, en un écran qui bouche l’horizon et l’espoir d’être insérés un jour dans «la vie active pour gagner leur vie et être utiles à la société». Ces jeunes qui ont bénéficié des crédits ANSEJ, ANGEM, CNAC, qui ont apporté leurs quote-part personnelles et à qui des crédits bancaires ont été octroyés, sont restés à ce jour les bras ballants et l’argent bloqué à la banque, car en toute logique, ils ne peuvent pas payer les intérêts pour la banque, les loyers et acheter du matériel pour le déposer dans des locaux qui sont inexploitables en l’absence de fournitures plus que nécessaires à leur travail, c’est-à-dire l’eau, l’électricité et le gaz . Ces locaux destinés aux activités professionnelles ont été livrés, il y a maintenant trois ans. Ils sont, écrivent les jeunes attributaires dans leur déclaration, non seulement en abandon total, mais plus grave, ils sont devenus des lieux de délinquance pour ne pas dire plus. Ces jeunes qui n’ont pas manqué de signaler à qui de droit, à plusieurs reprises leur intenable situation et qui ne savent plus à quel saint se vouer, se demandent «pourquoi les autorités locales les poussent puisque le chef de daïra, le P/APC, le DLEP et le wali, non seulement trois ans durant, ils n’ont pas intervenu pour mettre fin à leur souffrance, mais en plus chaque responsable rejette la balle à l’autre». A noter qu’Amizour n’est pas un cas unique en son genre. Des jeunes d’autres communes de la wilaya vivent le même calvaire.
Des locaux réalisés avec l’argent de l’Etat, destinés aux activités professionnelles des jeunes, sont parfois construits en dehors des villes, dans des zones où personne n’y va, faute de moyens de transport ou parce que l’endroit n’est pas fréquenté.
Il reste à espérer que les jeunes d’Amizour trouvent auprès des autorités concernées une oreille attentive et sensible à leur situation qui devient de plus en plus intenable.
B. Mouhoub