“La Kabylie est sous apartheid”

Partager

Le premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Ali Laskri, était hier à Tizi-Ouzou et a animé un meeting populaire où il a appelé au vote pour le changement.

Au septième jour de la campagne électorale pour les législative du 10 mai, le premier secrétaire du FFS s’est rendu à Tizi-Ouzou pour un meeting qu’il a animé devant une assistance moyenne, avec quelques centaines de personne présentes. Un meeting auquel ont pris part des « pilotes » du parti à travers de nombreuses wilayas du pays. On aura remarqué la présence de Mustapha Bouchachi, tête de liste à Alger, ainsi que de Rachid Halet, tête de liste à Tizi-ouzou. Mais Karim Tabou, deuxième sur la liste du parti à Tizi-ouzou a brillé par son absence. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agissait, hier, pour les partisans d’Aït Ahmed, de convaincre les indécis et les abstentionnistes. Ali Laskri, a mis l’accent sur la nécessité d’être au rendez-vous des urnes car, selon lui, « c’est l’occasion de rendre au pays la place qu’il mérite et d’instaurer un substitut démocratique». Il rappellera aux présents la situation en Kabylie. « La Kabylie est mise sous apartheid par le pouvoir. Elle est marginalisée et se voit privée de sa part de développement. Pis, elle est plongée dans l’insécurité et la violence. Les kidnappings en sont la preuve vivante », accusera Ali Laskri, également candidat tête de liste à Boumerdés. Le FFS qui va être présent à travers 42 wilayas, a placé le meeting d’hier au stade Oukil Ramdane de Tizi-ouzou dans le contexte de la double célébration du 32ème anniversaire du printemps berbère et du 11ème anniversaire du printemps noir. Ali Laskri réitérera d’ailleurs la volonté du parti à faire en sorte que « Tamazight devienne langue nationale, officielle et obligatoire dans toutes les écoles du pays ». Une commémoration qui intervient à la veille d’un autre rendez-vous national important, il s’agit du cinquantenaire de l’indépendance du pays. Un rendez-vous que le FFS veut être celui « des bilan et des estimations du chemin parcouru par le pays depuis l’indépendance, c’est ce que veut la population ». Par ailleurs, la participation du FFS aux prochaines élections n’est, pour l’orateur, qu’« une stratégique intervenant dans un contexte bien différent des autres scrutins.

Le pays est de plus en plus affaibli. Cette situation et celles qui ont secoué les pays nord africains ont joué un rôle dans la décision du parti de prendre part au suffrage ». L’abstention n’a pas lieu d’être, selon le premier secrétaire national du FFS, qui appellera la population à aller aux urnes. Au sujet de la politique des réformes annoncée par les autorités, Ali Laskri affirmera qu’il ne s’agissait là que de leurres.

« Les réformes du pouvoir à travers les nouvelles lois sur les partis politiques, les associations, la communication… sont loin d’assurer des liberté à la population, ce ne sont que des leurres », dira-t-il. Le FFS a aussi appelé les sympathisants et la population locale, en général, à s’organiser, « le pouvoir a peur de l’organisation de la population », lancera-t-il. Le meeting qui aura duré plus d’une heure au stade Oukil Ramdane, a pris fin vers 14h30.

Tassadit Ch.

Partager