La grogne populaire qui secoue la commune de Guerrouma, relevant de la daïra de Lakhdaria, à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a connu de nouveaux rebondissements.
La grogne populaire qui secoue la commune de Guerrouma, relevant de la daïra de Lakhdaria, à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bouira, a connu de nouveaux rebondissements. Ainsi, avant-hier jeudi, tous les membres de cette APC (d’obédience FLN) ont, carrément, jeté l’éponge en présentant une démission collective. En effet, et selon plusieurs sources locales, devant la forte pression populaire, ces élus, et à leur tête le P/APC, ont joué leur va-tout en interpellant le premier magistrat de la wilaya afin qu’il règle le problème de la distribution d’eau potable qui les affecte depuis un mois. Cependant, ils ont essuyé une fin de non-recevoir de la part du wali de Bouira. Suite à cela, ils ont décidé de « remettre leur tablier ». Pour rappel, l’APC de Guerrouma a été fermée, trois jours durant, par les citoyens. Ces derniers exigent la réparation du réseau d’AEP, défaillant depuis le mois d’avril dernier. A vrai dire la grogne à Guerrouma a commencé avec la tempête de neige de l’hiver dernier. En effet, cette localité a été durement touchée par les intempéries. D’ailleurs, à l’époque déjà les habitants criaient, à qui voulait les entendre, leur ras-le-bol et leur désespoir. Ensuite, c’était la crise de la bonbonne de gaz qui est venue « titiller » l’orgueil et la dignité de la population. Puis arrive la crise de l’eau que connaît la municipalité depuis avril dernier. La démission collective de ce jeudi ne serait que le résultat direct de la pression populaire à laquelle les élus ne peuvent faire face. Ces derniers avaient, à maintes reprises, mis au courant le wali de Bouira de la situation qui prévaut au niveau de leur commune, une situation qu’ils ont décrite comme « explosive », mais rien n’y fait. Enfin, il est utile de préciser que la population a applaudi cette démission collective, estimant que c’est une « preuve d’honnêteté » de la part de leurs élus. « Désormais, on sait à qui s’adresser! C’est le wali qui devra prendre en charge notre problème », résume les villageois de la localité.
Ramdane B.