Les greffiers maintiennent la pression

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Les greffiers en grève de la faim depuis plus d’un mois se montrent toujours déterminés à poursuivre la protestation. Le comité de soutien est entrain de préparer une autre action afin de pousser la tutelle à réviser sa décision. « Le comité de soutien va tenir sa réunion cette semaine, pour décider d’une autre action de protestation qui aura lieu prochainement », a affirmé Nacera Ghozlane, coordinatrice du comité de soutien pour les greffiers en grève de la faim. Tout en mettant le point sur l’indifférence de la tutelle quant à l’ouverture du dialogue avec les syndicalistes. «Le ministère de la Justice refuse toujours d’ouvrir le dialogue avec les grévistes », a-t-elle souligné. Concernant le procès des quatre militants des droits de l’Homme et membres du comité de soutien, à savoir Lakhdar Boudjidi, Yacine Zaid, Beldjoudi Abderrezak et Athmane Aoumer, la même responsable a fait savoir qu’il a été reporté au 27 septembre prochain. Par ailleurs, la fédération nationale du secteur de la justice a observé une grève de trois jours, en guise de solidarités avec les greffiers en grève de la faim. « Les greffiers dénoncent la politique de terreur qu’exerce le ministère de la Justice et expriment leur solidarité avec les greffiers grévistes de la faim et ceux suspendus de leurs fonctions pour avoir revendiqué les droits de ce corps de la fonction publique », a souligné le communiqué rendu public par la FNSJ. Mettant en exergue la détermination des greffiers à continuer leur actions de protestation jusqu’à ce que «la tutelle accepte de dialoguer avec les syndicalistes, pour apporter des solutions fermes à leurs doléances ». La fédération a tenu à revenir, également, sur l’état de santé des greffiers en grève de la faim, qui se dégrade de jour en jour. Pour rappel, les greffiers ont déjà déclenché une grève illimitée, le 10 avril dernier, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger.

Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, car elle avait enregistré un taux d’adhésion de 95%, mais sans, néanmoins, trouver un écho au niveau du ministère. Le président de la fédération, Mourad Ghedia, avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints à recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé de toutes les voies. Surtout après que la tutelle ait décidé de fermer les portes des tribunaux et des cours devant les employés, en procédant au remplacement des greffiers par des huissiers de justice.

Samira Saïdj

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