Les corps communs recourent au Conseil d’Etat

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Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) compte saisir le conseil de l’Etat, après la non intégration des laborantins, selon le décret officiel 315/08. Le secteur de l’éducation nationale ne cesse de faire face, presque chaque jour, aux différentes actions de protestation des travailleurs qui dénoncent l’indifférence de la tutelle à leurs doléances. En effet, les corps communs montent au créneau et expriment leur ras-le-bol, concernant le nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation, dans lequel les laborantins ont été méprisés et exclus de l’intégration. «Ce statut a marginalisé cette catégorie des travailleurs de l’éducation nationale, alors qu’ils ont les mêmes tâches pédagogiques que les enseignants», lit-on dans le communiqué rendu public, par le SNCCOPEN. Face à cet état de fait, les corps communs comptent saisir le conseil de l’Etat, afin de trouver une solution ferme à la revendication des laborantins du secteur de l’éducation nationale. Le même syndicat a tenu à mettre en cause également, les inspecteurs généraux des matières scientifiques et administratives : «ils sont complices de l’administration, car ils savent que les tâches des laborantins sont d’ordre éducatif et pédagogique», s’est indigné le SNCCOPEN. Tout en précisant que ce métier est en train de se dégrader : «en dépit du fait que la tutelle a accordé une autre appellation à ce métier en 2006, les conditions de travail sont toujours les mêmes. Le laborantin passe 40 heures par semaine dans l’établissement, devant les produits chimiques qui représentent un très grand danger pour sa santé», a noté la même source. Dans ce sillage, le syndicat a tenu à dénoncer le mépris affiché par la tutelle à l’égard des agents de sécurité et de prévention, ainsi que la discrimination faite entre ces derniers et les autres catégories du secteur : «La tutelle a réduit leurs droits, financiers et professionnels. Leurs salaires ne dépassent pas les 17 000 Da», a estimé le SNCCOPEN. Ce dernier avait affirmé par le biais d’un communiqué son refus des augmentations de salaires prévues dans le nouveau statut particulier. «Il est impossible d’accepter les augmentations de salaires par le pourcentage, car cela va approfondir la différence entre les autres travailleurs du secteur, qui ont des salaires plus élevés, et les corps communs, dont la plupart touchent entre 13.000 et 27.000 DA», avait indiqué le même syndicat. Par ailleurs, le SNCCOPEN a dénoncé avec force l’augmentation des prix des produits de large consommation, ce qui a causé la détérioration du pouvoir d’achat des simples travailleurs, qui n’arrivent pas à arrondir les fins des mois. Il y a lieu de souligner, que les corps communs ont déjà procédé à plusieurs actions de protestation afin de porter haut et fort les doléances de cette catégorie du secteur de l’éducation nationale.

Samira Saïdj

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