Le répertoire de la musique folklorique kabyle vient d’être enrichi par le jeune et talentueux chanteur Ouali Massinissa, originaire de la commune d’Aït Smail, qui a mis son premier album sur le marché depuis le 15 juillet.
L’album, intitulé « Ma Tebghid-iyi Akkagui », en français « si tu m’acceptais comme je suis », est un authentique assortiment de plusieurs styles constitué de six chansons, toutes écrites et composées par le jeune chanteur. A la première écoute, on se rend compte du travail colossal qui a été effectué de par les subtilités musicales qui caractérisent l’ensemble des titres. Le mariage entre plusieurs instruments tels que le naï, le violon et la mandoline a donné naissance à un nouveau son, pur et doux à l’oreille, tel que le souhaitait Massinissa qui a toujours manifesté le besoin de marquer la scène musicale de son époque par une touche personnelle, tout en répondant aux attentes du public. Aucun détail n’a été laissé au hasard, aucune des six chansons n’a dérogé à la règle de la perfection, telle est donc la philosophie de Massi qui, pour rien au monde, ne tolérera dans ses œuvres la médiocrité ou le bâclage. Il souhaite participer, en toute modestie, au rétablissement de la chanson à texte, qui tend à disparaitre. Son premier album est là comme témoin. Les textes sont finement travaillés, le verbe digne des grands poètes. FLa musique, quant à elle, est en parfaite harmonie avec les vers qui s’alternent, non pas comme ce qu’on a l’habitude d’écouter, couplet puis retour au refrain, mais, plus joli encore, chaque nouveau refrain est différent de son précédent. Le premier titre de l’album « Ma Tebghid iyi », une chanson que Massinissa Ouali a écrite et composée au lycée suite à une relation amoureuse qui a mal fini, raconte les déboires d’un couple d’étudiants face aux multiples contraintes que leur impose la vie dans notre pays. C’est cette chanson qui lui a permis, rappelons-le, de décrocher le premier prix lors du festival de la chanson amazighe organisé en juillet 2011, puis le deuxième prix au festival de la chanson kabyle quelques mois plus tard. Quatre autres titres ont été également consacrés à la vie amoureuse, « Anfas Ad Iruh », « Akkayi », « Allen is ». Quant au dernier titre, « Temzi », le chanteur l’a voulu comme un hommage à la jeunesse.