Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé hier à Alger que le chemin est encore long devant l’Algérie, pour devenir membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le rêve de l’Algérie, qui a déposé sa candidature en 1987, d’adhérer à l’OMC est encore loin d’être concrétisé : « le chemin est encore long pour l’Algérie, car les accords de Doha connaissent beaucoup de difficultés », a estimé hier le ministre du Commerce, qui a présidé l’ouverture de la session de formation, qu’organise le Groupe Bancaire Islamique pour le Développement, en partenariat avec le ministère du Commerce, sous le thème : « Les facilitations et engagements des pays arabes désireux de s’engager à l’OMC ». Selon le ministre, cette session vise à développer les capacités humaines et à aider les pays qui veulent devenir membres de l’OMC, en leur donnant l’occasion de combler leurs lacunes. « C’est une session de formation, qui vise à développer les capacités techniques de négociation, afin de faciliter la tâche aux pays arabes désireux de s’engager à l’OMC », a précisé le ministre. Il ajoutera : « à travers cette session, on va prendre connaissance des expériences des pays, qui ont beaucoup avancé dans ce domaine ». L’Algérie négocie, actuellement, avec une douzaine de pays membres de l’OMC son accès au marché en matière de biens et services. L’Algérie a aussi déposé en février dernier, une nouvelle offre de services. Il lui reste encore des réformes législatives à adopter en matière de normes techniques phytosanitaires et sanitaires. Il est utile de rappeler également que, l’Algérie s’est engagée dans les négociations d’adhésion en 2002. Elle a répondu à plus de 1. 640 questions, amendé 36 textes de lois et participé à 10 rounds de négociations soldés par la signature de cinq accords bilatéraux avec le Brésil, Cuba, l’Uruguay, le Venezuela et l’Argentine. D’autres accords sont imminents et concernent la Suisse, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Samira Saïdj
