Un motif de fierté pour les commerçants

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L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de la wilaya de Béjaïa a célébré hier matin, au musée du Moudjahid de la cité Ouddali à Béjaïa, le 56ème anniversaire de la grève des commerçants, du 28 janvier au 4 févier 1957. La cérémonie à laquelle ont été invités des commerçants de plusieurs communes de la wilaya, des Moudjahidine, des représentants de l’administration, des syndicalistes ainsi que les présidents de la Chambre du commerce et d’industrie et de la Confédération du patronat, a consisté en une prise de parole  par les acteurs de l’époque, après la levée des couleurs et la pose des gerbes de fleurs à la stèle des Chouhada. Et c’est ainsi que l’assistance apprendra que cette grève avait été décidée en par les dirigeants révolutionnaires de l’époque, pour faire savoir au monde entier  que le peuple algérien était derrière le FLN et l’ALN. Le moudjahid  Rachid Adjaoud rappellera à cet effet que l’«Opération Jumelles » avait été déclenchée à cette époque et insistera sur les difficultés vécues par les éléments de l’ALN, en matière d’équipement, d’armes et de munitions. D’autres orateurs ajouteront que le général Massu de l’armée coloniale avait donné l’ordre à ses parachutistes d’ouvrir les magasins fermés de force et de piller les marchandises qui s’y trouvent et de verser du pétrole (qui se vendait à l’époque dans toutes les épiceries) sur les denrées alimentaires pour les rendre immangeables. Mais, selon les orateurs, malgré toute la répression exercée par l’armée française, la grève été massivement suivie par les commerçants et même par d’autres travailleurs, à l’image des dockers et des cheminots. Elle a eu un impact très positif sur le plan international, notamment à l’ONU qui a demandé aussitôt aux autorités françaises de régler la question algérienne.   En marge de la cérémonie et en réponse à une question relative au centre commercial de la place Ifri, Samir Mamasse, secrétaire général de l’UGCAA de la commune de Béjaïa, a indiqué que la construction de cette infrastructure est toujours à l’ordre du jour, « l’étude est terminée et il appartient maintenant à la nouvelle équipe de l’APC d’activer et de lancer les travaux », annoncera-t-il.                                    

B. Mouhoub

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