Il y a des années que l’exploitation du sable des oueds a été interdite dans la wilaya de Bouira. Cela a permis aux différents oueds de la région de retrouver leurs cours naturels. Néanmoins, les travailleurs activant dans ces sablières, en quittant les lieux, n’ont pas emporté leurs machines avec eux.
Elles ont été laissées sur place, défigurant ainsi les rivières notamment celle du Sahel. En effet, dans les communes de M’Chedallah et de Chorfa, pour ne citer que ces deux municipalités, les personnes qui extrayaient du sable ont laissé sur les lieux des engins et des pièces de machines complètement rouillés par les eaux de l’oued Sahel. Ce qui donne une vue hideuse à ce cours d’eau, qui est déjà pollué par les eaux usées et les déchets solides qui y sont déversés quotidiennement. Si vous empruntez le pont qui relie Ahnif à M’Chedallah, vous serez « frappé » par ce décor laid, constitué d’amas de machines usagées, de pneus géants et d’autres pièces de sablière éparpillés, ici et là. Même constat sur les berges de l’Oued de Chorfa. Une vieille sablière « gît » là-bas. Une gigantesque rampe construite pour servir comme support aux machines, est encore là debout, à narguer le temps et les hommes. Juste en bas de cette pente, une nouvelle décharge sauvage a vu le jour. Comme pour dire : « Si une sablière ne sert plus, elle devient une décharge sauvage ! ». Les berges de l’oued, où se trouve l’ex-sablière, sont complètement défigurées par les différents travaux d’exploitation effectués. En effet, des cratères, des tranchées et des trous béants sont encore là.
Y. S.