Les élèves de terminale toujours en grève

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Les élèves des classes terminales des trois lycées de Draâ El Mizan bouclent leur première semaine de grève. En effet, c’est dimanche dernier qu’ils ont décidé de ne pas rejoindre les salles de cours. Pour eux, la directive du ministère de l’Education nationale n’a rien apporté de nouveau par rapport à leurs revendications.  » Nous n’avons bien accueilli que la décision du ministre relative au non report de la tenue de l’examen du Bac pour le premier juin », nous dira un élève de terminale de la filière scientifiques, devant le portail du lycée Ali Mellah, entouré d’un groupe d’élèves des deux autres lycées, qui se concertaient pour la suite à donner à leur mouvement de protestation. Et à un autre d’intervenir:  » en tout cas, nous nous sommes mis d’accord pour poursuivre la grève jusqu’à « satisfaction des autres revendications. Tout d’abord, nous exigeons, d’ores et déjà la limitation des cours ». Pour un autre gréviste, la solution préconisée dans la circulaire concernant le rattrapage des cours perdus durant les samedis et les mardis soirs est à évacuer du débat.  » Nous n’allons pas sacrifier notre repos hebdomadaire pour des cours qui nous seront donnés à grande vitesse. Déjà lorsque l’année scolaire n’est pas perturbée, nous subissons des pressions de la part de nos professeurs, n’ayant pour souci que de finir les programmes. Et maintenant, avec ce retard de quatre semaines, nous nous attendons à une pluie de cours ou de polycopies. S’il y a du retard, ce n’est pas notre faute. Comment voulez-vous accepter une telle mesure anti-pédagogique? », s’interrogera une autre élève. Pour une autre intervenante, il faudrait tout d’abord que le ministre donne le seuil des cours pour chaque matière, afin que leurs professeurs planifient ce travail de fin d’année. Tout compte fait, d’ici la première début mai, où l’examen du Bac blanc est prévu, il ne reste pratiquement que sept semaines auxquelles il faudrait soustraire les deux semaines de vacances. Aussi bien les parents que leurs enfants sont inquiets par rapport à cette situation.   » Rattraper tout ce retard n’est qu’une fuite en avant. Déjà en temps normal, les derniers cours dispensés à nos enfants sont expédiés de manière accélérée. Et que dire avec toutes ces semaines de perdues ? », s’interrogera un parent qui venait de s’enquérir de la situation. Si les élèves de terminale ont décidé de faire grève, la sérénité ne règne pas au niveau des autres niveaux (1eAs et 2eAs), où les élèves font, eux aussi, l’école buissonnière, à telle enseigne que ni les professeurs et encore moins l’administration, n’arrivent à maîtriser la situation. L’on se demande si des solutions sont envisageables.

Amar Ouramdane

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