1 270 enfants traités au centre de pédopsychiatrie

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Le centre de pédopsychiatrie au niveau de l’établissement hospitalier spécialisé Fernane Hanafi de Oued Aïssi, a recensé depuis son ouverture en juillet dernier, et jusqu’à fin 2013, pas moins de 1 270 dossiers actifs. C’est ce qu’ a affirmé hier, le Dr. Bouslimane Abdelhafidh, psychiatre et chef dudit service, à l’occasion de la 14ème journée scientifique de psychiatrie. Une journée qui a consacré le thème de l’«enfance tourmentée». C’est une pléiade de professeurs et de spécialistes qui ont pris part, hier, à la manifestation organisée au niveau de l’ EHS de Oued Aïssi. Il faut dire que le thème choisi n’est pas des moindres. En effet, la manifestation a eu lieu pour mettre en avant les multiples difficultés psychiatriques subis par l’enfant. Des troubles pour lesquels une prise en charge spatialisée est parfois indiquée. Le centre de pédopsychiatrie au niveau de l’EHS accueille de nombreux cas. Pas moins de 1270 patients depuis son ouverture et jusqu’à fin 2013. Des dossiers qui sont encore actifs et ouverts aux consultations. Le Dr. Bouslimane Abdelhafidh, précise qu’il s’agit là de dossiers de deux catégories d’enfant, en l’occurrence ceux dont l’âge va de 0 à 12 ans, qui sont au nombre de 850, et 620 dossiers d’adolescents, dont l’âge varie entre 12 et 18 ans. Des enfants qui sont traités pour des troubles du langage, l’hyperactivité et l’autisme, entres autres troubles. Le centre enregistre, par ailleurs, entre 3 et 4 nouvelles entrées par jour, souligne la même source. Le responsable a tenu à souligner que le service est loin de répondre à la demande. Surtout quand on sait qu’il est ouvert à des malades venus d’un peu partout sur le territoire du pays. C’est le cas, relève-t-il, de patients issus des wilayas de Boumerdès, Djelfa, Blida, Béjaïa, Bouira et Médéa. Le docteur rappelle, par ailleurs, que la spécialité n’est pas nouvelle au niveau de l’établissement psychiatrique. «Elle s’est individualisée en tant que structure depuis 1997», avec un psychiatre, assisté d’une petite équipe de psychologues et autres assistants, qui prenaient en charge les jeunes patients. Et jusqu’à l’ouverture du centre spécialisé en juillet dernier, plus de 10 000 dossiers ont été traités au niveau du centre, affirme-t-il. À travers les conférences présentées au niveau de l’amphithéâtre de l’établissement, les spécialistes ont tenté de faire le tour de la question du trouble chez l’enfant. Des troubles à l’origine de la majeur partie des cas, notamment le milieu sociétal et familial de l’enfant. Le Dr Boudarene, qui a traité « le stress de l’enfant en milieu scolaire : entre bien-être et souffrance», a mis l’accent sur le rôle de la scolarité et de la scolarisation. Une première expérience qui induit une séparation de l’enfant d’avec sa famille et, surtout, de sa maman, souligne-t-il. Chose qui est à l’origine de stress et de troubles chez les petits enfants, «si l’angoisse de la séparation n’est pas consommée», affirme l’intervenant. L’interlocuteur n’hésitera d’ailleurs pas à mettre en faute la qualification des enseignants qui ne parviennent pas à faciliter l’adaptation du petit au nouvel environnement.

T. Ch.

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