Dans la matinée d’avant-hier, jeudi, de la mairie de M’Kira fut pour la énième fois fermé.
En effet, alors que nous attendions l’ouverture officielle de la quatrième édition de la Fête nationale du couscous à Frikat, nous avions été assaillis par des appels provenant de M’Kira pour nous informer que la mairie venait d’être fermée par des personnes dont certaines sont concernées par la liste des bénéficiaires des aides à l’auto-construction qui devait être approuvée lors de la réunion ordinaire des membres de l’Assemblée populaire communale, alors que d’autres, en plus grand nombre, n’étaient nullement intéressées de près ou de loin. Ainsi, de nombreux citoyens qui sont venus, en cette matinée, pour se faire délivrer des documents en urgence n’ont pas hésité à manifester leur courroux devant cet état de déliquescence, où n’importe qui fait n’importe quoi sans aucun motif valable si ce n’est de faire le jeu de certains clans s’amusant à un activisme politicien sans fondement ni objectif ou de porter atteinte à la bonne marche d’une institution administrative tout en privant, ainsi, de nombreux citoyens de leurs droits constitutionnels. Aussi, nous avions contacté certains membres de l’exécutif communal et membres de l’APC pour plus amples renseignements. « C’est à une réunion ordinaire que nous avions été invités qui comporte à l’ordre du jour plusieurs points dont celui de l’approbation de la liste des bénéficiaires à l’aide à l’auto-construction qui compte cent quatre vingt quatorze (194) noms. Cette liste devra ensuite avoir, si elle est approuvée par la majorité des élus, l’approbation du chef de daïra avant d’être portée à la connaissance de tous les demandeurs », nous déclare M. Meziane Hassini, membre de l’exécutif communal tout en ajoutant que le nombre de dossiers étudiés et finalisés, au mois de juin passé s’élevait à huit cent soixante quinze, et tous ont le permis de construction, entre autres, pièce exigée. Par ailleurs, et concernant l’étude des dossiers, notre interlocuteur n’hésitera pas à nous confier que ce travail de longue haleine avait été entrepris et exécuté par les membres de l’exécutif communal avec les élus de la majorité car la commission sociale qui avait cette charge était défaillante. « Pour être équitables, nous avions jugé utile de procéder par zones d’habitation et nous avions pris pour se faire l’exemple sur les centres de vote qui sont au nombre dix pour notre localité. Nous avions décidé des quotas pour chaque zone selon le nombre de dossiers reçus pour chacune d’elle », dira-t-il. Un autre membre de cette APC a tenu à nous contacter pour nous exprimer surtout ses regrets alors que des voies de recours existent. « Jusqu’à quand nous resterons à penser de cette façon et à suivre, comme des moutons de Panurge, des personnes qui ne défendent que leurs intérêts et de ceux qui les guident. Car, comment interpréter cette action qui n’a ni queue ni tête ? Fermer le siège de l’APC pour protester contre qui et contre quoi ? Si c’est pour la liste des bénéficiaires des aides à l’auto-construction qui n’est même pas approuvée ni par l’APC ni par le chef de daïra et qui n’est même pas encore affichée, alors contre qui ? Tout cela relève de l’aberration et de la pure inconscience et de la débilité de la part des personnes qui veulent du mal à notre commune tout en se basant sur l’ignorance de certains citoyens alors qu’ils sont très loin de la vraie manipulation et de ses techniques », fulminera-t-il. Pour terminer, notre interlocuteur s’interrogera : « Que doit-on penser de ces personnes venues fermer la mairie alors qu’ils savent pertinemment que leurs noms sont portés sur la liste des bénéficiaires ? »
Essaid Mouas