Le spectre de l’année blanche plane

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Si l’on croit l’appel de la coordination locale des étudiants, les enseignants universitaires seront, aujourd’hui, présents aux côtés des étudiants lors de l’assemblée générale prévue à 10 heures face à la bibliothèque centrale du campus de Targa Ouzemour.

Durant ce rassemblement, il est prévu de débattre de la situation vécue par l’université et d’amener les enseignants à apporter leur soutien aux revendications estudiantines. La situation s’est compliquée ces jours-ci à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. « Alors que ça se limitait à des grèves cycliques, aujourd’hui, même nous qui sommes de simples travailleurs, on nous a interdit l’accès à nos lieux de travail », cette phrase est d’une employée dans le laboratoire du campus de Targa Ouzemour. Effectivement, les deux campus d’Aboudaou et de Targa Ouzemour ont été fermés, depuis avant-hier, par les étudiants. Cela a fait réagir l’administration rectorale qui a déposé plainte à l’encontre d’une vingtaine d’étudiants accusés d’être derrière cette manipulation. L’amélioration des conditions socio-pédagogiques, le droit aux licenciés d’accéder au master sans conditions et avec respect des choix et surtout la réintégration d’environs 600 élèves du système LMD exclus car ayant dépassé le cursus de 5 années permis par ce nouveau système, sont les principales revendications des étudiants protestataires de l’université de Béjaïa. Cette grève dure depuis le début de l’année scolaire et, d’ailleurs, plusieurs sections n’ont pas encore entamés leurs cours. Malgré la mission effectuée à Béjaïa par une délégation ministérielle pour tenter de dénouer la crise, l’administration de l’université insiste sur l’application de la réglementation, c’est-à-dire n’accepter la réintégration que des seuls élèves qui ont formulé des recours et qui y ouvrent droit. Contacté le recteur a refusé de répondre au téléphone, préférant une rencontre tout en avançant l’impossibilité de le faire présentement du fait que l’université a été fermée par les étudiants. À quand le dénouement de la crise à l’université de Béjaïa, laquelle occupe, certainement, la première place parmi les universités où l’interruption des études se fait plusieurs fois par an ? 

A. Gana

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