Les avocats de la wilaya de Béjaïa ont décidé au terme de leur session ordinaire tenue samedi dernier, d’une grève de trois jours à compter de lundi, indique l’Ordre régional des avocats de Béjaïa dans un communiqué de presse transmis à notre rédaction. Par leur action, les robes noires de la région entendent protester contre la dégradation de leur situation professionnelle. Dans son communiqué l’Ordre régional des avocats de Béjaïa fulmine contre le «retard incompréhensible accusé dans le réaménagement des tribunaux saccagés lors des évènements de janvier 2011, dont ceux de Kherrata, Amizour, Sidi Aïch, annexe Tazmalt, et le manque flagrant de l’encadrement au niveau des juridictions dépendantes de la cour de Béjaïa (déficit en magistrats et greffiers)». Les rédacteurs du communiqué dénoncent également «la non prise en considération des préoccupations soulevées par la défense» par le passé tout en accusant les autorités locales «d’indifférence» quant à leurs doléances, notamment celle portant «la mise à leur disposition d’une parcelle de terrain pour la construction d’une maison de l’avocat de Béjaïa au même titre que d’autres organisations au niveau national». La grève des avocats de Béjaïa interviendra la veille de l’ouverture de la première session criminelle ordinaire pour l’exercice 2015. Etalée jusqu’au 26 mars, celle-ci aura à traiter, avec une moyenne de deux affaires par jour et parfois trois, 57 affaires liées à divers délits. Le trafic de drogue, l’homicide volontaire avec préméditation, la tentative de meurtre, agression et blessures ayant conduit à la mort sans intention de tuer, le vol, la constitution de bandes de malfaiteurs, l’incendie volontaire, la falsification de billets de banque, la falsification et l’utilisation frauduleuse de sceaux et documents officiels et d’autres affaires liées au terrorisme sont autant de griefs retenus contre les inculpés.
D. S