Meeting, marche et travail de mémoire

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L’incontournable 20 avril a été l’occasion pour toutes les prétentions de “se défouler”, donnait ainsi l’impression de n’avoir pas seulement “été” mais qu’ils “sont toujours”. Deux heures après le meeting animé par les archs (voir papier de Hafidh B.), c’était au tour des ceux que l’on a qualifié de non-dialoguistes de battre le pavé. Cette marche que l’on voulait une suite logique d’une grève qui n’a pas eu lieu est loin de reproduire les couleurs des printemps d’antan. Le plus importants que les tensions d’avant-veille supposaient n’avaient pas eu lieu. Ainsi, hormis les quelques échanges d’invectives orales que du reste le Printemps honnit, la journée du 20 avril a toléré les points de vues de politique, du arch et… de l’indifférence du Bouiri vaquant à ses occupations.Mais le plus important, même s’il est le moins bruyant, est le travail de mémoire qui s’est fait dans quasiment l’ensemble des établissements scolaires de la région est et ceux de Bouira (voir l’article de B. Mechoub). L’université, elle, a été au rendez-vous depuis plus d’une semaine. Pour la journée d’hier, l’ONEA (l’Organisation nationale des étudiants algérien) présidée par Slimane Taleb a fait appel à monsieur About Arezki, l’un des 24 détenus de 1980. l’ancien acteur des évènements d’avril 80 a animé une conférence où il a mis en exergue les origines de la journée du 20 avril qu’il qualifie d’“onde de choc” qui brisera le mur de la peur et charriera au passage octobre 88.En pédagogue averti et puisant dans l’histoire contemporaine, le conférencier expliquera aux étudiants que seules la détermination et la conviction aboutissent. Il invitera aussi le public estudiantin à s’intéresser à la société. “Sans ça, nous ne serez pas des étudiants complets”, dira-t-il. Monsieur About invitera son public à effectuer la culture du débat. “Les grandes nations se construisent par le débat”, assure-t-il. Plus loin et après avoir passé au peigne fin le parcours de la revendication culturelle, le détenu d’El Berouaghia conclura : “un homme politique, un parti politique… qui ne tire pas des leçons du passé doit rentrer chez lui”.

T. Ould Amar

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