Plusieurs centaines de citoyens de la commune d’Aït Yahia se sont rassemblées, jeudi soir, devant le siège de l’APC, sis au chef-lieu communal, pour assister à une conférence-débat animée par Mr Ben Slimane Mohand, élu MPA.
«Bien que démissionnaire de l’exécutif, je demeure toujours membre de l’APC», tient à préciser Mohand, soutenu par deux élus (un MPA et un autre FLN) dans cette initiative visant à expliquer à la population les raisons du blocage de l’APC. S’adressant à l’assistance, il commencera par «notre but aujourd’hui est d’agir afin de remettre notre commune sur rails. Evitons la politique de la vengeance et de la haine. La population d’Ait Yahia est fatiguée».
Evitant de nommer les opposants au P/APC, Mr Ben Slimane rappelle, tout de même, que leur position ne fera qu’accentuer la crise dans laquelle se trouve la commune, avant de brosser un tableau, peu reluisant, des difficultés qui attendent les citoyens. «Nous devons vous informer que les salaires des employés de la commune ne seront pas virés à partir du mois d’août, au moment où de nombreux pères de famille auront à faire face aux dépenses de l’Aïd, des fêtes familiales, de la rentrée scolaire et autres, s’ils (les opposants) persistent à ne pas délibérer sur la paie des fonctionnaires qui risque d’être bloquée comme le couffin du Ramadhan», indique-t-il. L’orateur se demande si les employés continueront à délivrer des pièces d’état civil, s’ils ne percevront pas leurs salaires au mois de septembre.
«Entre autres soucis qui guettent» la commune qui risque de se retrouver sans budget pour l’achat du gasoil ou encore sans possibilités de recourir à l’ONA et autres services, «toujours faute de délibérations». En tant qu’ancien maire d’Ait Yahia, le conférencier n’a pas omis de rappeler les nombreux projets arrachés par les APC précédentes dont les membres avaient toujours fait passer l’intérêt des citoyens avant toute autre considération. «Nos divergences sur certaines questions ne nous ont pas empêchés, à l’époque, de débloquer des budgets pour des réalisations importantes», rappellera-t-il.
Avant de céder la parole à quelques citoyens, Mohand Ben Slimane dit : «j’espère que la raison l’emportera, dans l’intérêt de tous». Lors de leur prise de parole, les citoyens ont pour l’essentiel posé des questions quant à l’avenir de la commune et de certains projets en suspens. Une situation inquiétante à juste titre. Notons qu’à l’ouverture de la séance, une minute de silence a été observée par l’assistance en hommage aux victimes de la tragédie qui a secoué Ghardaïa ces derniers jours. Ce n’est qu’après minuit que la séance qui avait commencé en retard, fut levée.
A.O.T.