«Tout est fin prêt»

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M. Meziani Mustapha, professeur de dessin dans un collège, est le premier commissaire du Festival local de la poterie de Maâtkas. Il est, d’ailleurs, toujours à la tête du commissariat. Dans cet entretien, il reviendra surtout sur la 6ème édition dudit Festival, qui se tiendra du 25 au 30 juillet en cours au CEM Ounnar Mohamed.

La Dépêche de Kabylie : Cette 6ème édition sera lancée dans 3 jours. Êtes-vous réellement prêts ?

Meziani Mustapha : Je peux vous dire sans le risque de me tromper que tout est fin prêt pour la tenue du festival dans la date fixée. Les organisateurs, au nombre de 70, sont déjà à pied d’œuvre, les stands et les salles d’exposition sont prêtes. La restauration, l’hébergement, le transport sont réservés. Le programme scientifique et artistique est ficelé ; toutes les invitations sont distribuées.

Il ne reste plus que la venue des exposants, des officiels et du public pour ouvrir officiellement ce festival de la poterie et des arts traditionnels. Il faut signaler que nous avons entamé les préparatifs depuis plusieurs semaines. À présent, les violons sont accordés pour réussir une grande manifestation.

Qu’a-t-elle de spécial cette 6ème édition ?

Cette édition revêt un cachet spécial, puisque nous l’avons placée sous le thème du savoir- faire artisanal et identitaire pour préserver et promouvoir la poterie. Nous avons également signé une convention avec le centre de formation professionnelle de Maâtkas, en vue de former de jeunes potiers et ainsi mettre toutes les chances de pérenniser cet art traditionnel. Ce qu’il y a de spécial aussi est sans doute la présence de 23 wilayas du pays, à l’image de Tamanrasset, Ghardaïa, Ouargla, Blida, Alger, Boumerdès, Tipaza, Tlemcen, Batna et bien entendu la wilaya organisatrice, Béjaïa et Bouira. Il y aura aussi la présence d’un nombre record d’artisans, lequel est jusqu’à présent estimé à 160. Nous avons aussi multiplié le nombre de conférences pour justement sensibiliser la population sur l’importance de la poterie et des arts traditionnels en général. Il faut aussi signaler que, cette année, nous avons décidé de tenir toutes les activités scientifiques et artistiques, les expositions, la restauration et l’hébergement dans un seul site, à savoir le CEM Ounnar ; cela dans le souci d’assurer une bonne organisation et maîtrise de la situation.

Que faut-il, réellement, pour justement préserver et promouvoir le travail de l’argile ?

Pour atteindre cet objectif, il est primordial de construire une maison de l’artisanat et d’ouvrir un marché de poterie à Maâtkas. De cette manière, les artisans pourront écouler leurs produits plus facilement, ce qui encouragera les jeunes à assurer la relève. Il est tout à fait sûr que si ces deux projets sont concrétisés, le travail de l’argile sera préservé et surtout rentabilisé. Le travail de l’argile peut, à lui seul, absorber le chômage au moins au niveau de la daïra de Maâtkas. Il faut aussi inscrire celle-ci dans le circuit touristique, ce qui aura des retombées économiques appréciables sur toute la région. La chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) et les responsables concernés sont interpellés pour faire quelque chose dans ce sens. De notre part, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver et promouvoir la poterie, c’est d’ailleurs notre crédo.

Nous vous laissons le soin de conclure…

Tout d’abord, je souhaite la bienvenue à tous les invités de Maâtkas. J’appelle la population à réserver un accueil chaleureux aux convives et à tous les visiteurs. Ensuite, je tiens à remercier le ministère de la Culture, la Direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, les services de la wilaya, l’assemblée populaire de wilaya et les autorités communales de Maâtkas pour leur accompagnement. Enfin, bravo au quotidien La dépêche de Kabylie qui a toujours assuré une couverture très large de notre festival.

Propos recueillis par Hocine Taib

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