La famille dite révolutionnaire de la daïra de M’Chedallah à laquelle se sont jointes les autorités locales, le mouvement associatif et les représentants des divers secteurs étatiques de la circonscription, s’est regroupée avant-hier matin au carré des martyrs. Et ce, dans le but de se recueillir à la mémoire des chouhadas, procéder au dépôt d’une gerbe de fleurs et observer aussi une minute de silence à la mémoire des victimes du 17 octobre 1961, des manifestations de Paris durant lesquelles des centaines d’Algériens ont été jetés à la seine sur ordre du préfet de police, le sinistre Papon. A cet occasion, l’historien Boukrif Hamadache, un fils de chahid de la région, s’est, dans une longue allocution, étalé sur ce douloureux événement durant lequel les policiers Français se sont déchainés contre les manifestants Algériens vivant en hexagone et qui sont sortis en masse dans la capitale Française pour exiger à mettre fin au couvre feux qui leur était imposé dans ce pays mais aussi clamer l’indépendance de leur pays, et cela à l’appel du front de libération national de la fédération de France. Les forces de répression ont commis un véritable génocide sur les manifestants sans distinction, hommes, femmes et enfants en les jetant dans la seine après les avoir ligoté en parallèle aux arrestations en masse des survivants auxquels on a fait subir les plus pires supplices dans les geôles du colonialisme.
O. Soualah