Les habitants du douar Imoula en colère

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Les habitants des quatre villages composant le douar d’Imoula dans la commune de M’cisna ont procédé hier à la fermeture du siège de la daïra et l’administration de l’EPSP de Seddouk, épargnant les autres services pour ne pas pénaliser les malades. Ils réclamaient la prise en charge de leur école primaire menaçant ruine et l’application du statut de polyclinique acquis en 2010 pour le centre de soin qui continue à fonctionner comme tel. Une dizaine de banderoles ont été accrochées à la façade principale du siège de la daïra portant les revendications suivantes : «nous exigeons le fonctionnement 7/7 et jour et nuit de la polyclinique conformément à son statut». «L’école primaire menace ruine». «SOS, nos enfants sont en danger». C’est Bénoudiba Zahir, un délégué mandaté par la population, qui nous donnera plus de détails : «Nous demandons le fonctionnement 7/7 et jour et nuit de notre polyclinique comme fonctionnent toutes les polycliniques relevant de l’EPSP de Seddouk, et un projet de réaménagement de l’école primaire du douar qui menace ruine et dont un mur de soutènement risque de s’effondrer à tout moment sur les habitations situées en contrebas. Avant de passer aux fermetures du siège de la daïra et de l’administration de l’EPSP, nous avons saisi au préalable le ministère de la Santé le wali de Béjaïa, la DSP, l’APW, la daïra, l’EPSP et l’APC. Mais malheureusement, aucun de ces organismes n’a daigné répondre à nos doléances. Nous leur disons alors : Halte à la hogra, la marginalisation, la discrimination. Droit à la vie par une couverture médicale appropriée». Et d’ajouter : «on exige la venue du wali, la seule autorité à qui on fait encore confiance. On ne discutera pas avec la DSP et la DE, des organismes qui n’ont pas daigné donner suite à nos écrits. On ne s’arrêtera pas jusqu’à la satisfaction de nos doléances». Karim Kabache, le P/APC de M’cisna qui était présent au siège de la daïra, a déclaré que les revendications sont légitimes, néanmoins, il est contre la fermeture de tout organisme car, selon lui, tout doit se faire dans un cadre organisé. «Le centre de soins du village Imoula a été créé durant les années 80. En 2010, il a été érigé en polyclinique mais continue à fonctionner comme un centre de soins avec des manques en moyens humains et matériels. L’APC a saisi lors des rencontres et par des écrits la DSP et la DE de Béjaïa. Je trouve que leurs revendications sont légitimes mais je suis contre la fermeture de n’importe quelle structure», dira notre interlocuteur. Le dernier consulté est Bouaza Yahia, directeur de l’EPSP de Seddouk qui s’est prononcé au sujet de cette affaire. «Les manques signalés durent depuis que le centre de soins est érigé en polyclinique en 2010. J’ai pris certaines dispositions pour ajouter un deuxième médecin afin que les consultations soient assurées tous les jours. Nous avons opéré des recrutements de médecins et on attend juste le visa de la fonction publique pour effectuer les affectations», a souligné le responsable.

L. Beddar

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