Dans le cadre de l’amélioration urbaine, des plaques de signalisation viennent de faire leur apparition pour orienter les étrangers à la région. Ainsi, dès l’arrivée aux entrées Est ou Ouest de la ville d’Aïn El Hammam, les usagers de la route nationale numéro 15 qui se confond avec la grande rue, sont informés de la direction à prendre pour se rendre aux différentes administrations. Il suffit de quelques secondes pour trouver le chemin de l’APC, de la daïra, de l’hôpital et autre. Une opération qui vient après l’installation des feux tricolores au carrefour des horloges. Bien que sobres, les panneaux sont clairs et demandent, cependant, à être préservés à l’image de tout le mobilier urbain, pour qu’elles ne subissent pas le même sort que les plaques de direction, de stop et autres, dégradées par des mains destructrices. Ce qui n’empêche nullement que certains panneaux dégradés, depuis longtemps, soient remplacés surtout à certains endroits tels «l’embranchement» ou la sortie de «akkar» où les automobilistes peuvent être en danger, hésitant à passer le carrefour ou céder la priorité. Par ailleurs, des citoyens n’ont pas attendu longtemps après l’officialisation de tamazight «comme langue officielle et nationale» pour demander que des inscriptions soient portées en tamazight sur tous les panneaux de signalisation et sur les enseignes des magasins jusque-là écrites en français seulement. Nous devons habituer les usagers de la ville à lire en trois langues. «Il est temps maintenant de penser à installer des plaques en tamazight sur les frontons des établissements publics», réclament de nombreuses voix. Certains responsables n’ont pas attendu son officialisation pour utiliser la langue chère à Dda L’Mouloud, pour désigner certains organismes, telles les mairies. Par ailleurs, nous avons remarqué qu’à l’intérieur des administrations, les inscriptions portées sur les portes des bureaux sont écrites en français, rarement en arabe, mais jamais en tamazight. Pourtant, la plupart des communes utilisent tamazight pour désigner, à l’extérieur, le siège de la mairie. Le même constat est fait par les citoyens qui ne voient nulle trace de «notre langue sur les panneaux de signalisation». Les commerçants qui devraient donner l’exemple continuent d’ignorer la langue de nos ancêtres préférant «restaurant du bonheu», «café des amis» à aseccu n tumert» ou «tacrift n lehbab».
A.O.T.