La saturation de la circulation, les bouchons et l’étranglement des voies font endurer aux usagers de la route, aux habitants et aux piétons les pires difficultés. Aux heures de pointe (matin, midi et en fin d’après-midi), les automobilistes perdent beaucoup de temps pour entrer ou sortir de la ville. Parfois, l’attente peut durer jusqu’à plus d’une demi heure. Si par hasard un accident survient ou un véhicule tombe en panne en plein chaussée, il faut évidemment attendre davantage de temps. Le constat est établi et reconnu par tous, la ville étouffe, il faut un nouveau plan de circulation et de nouveaux moyens de transport pour désengorger la ville des genêts. Le projet du transport par cabine et celui de la modernisation de la voie ferrée sont venus à point nommé pour donner plus de fluidité et d’air pur à la ville des genêts, mais voila que ces derniers sont retardés et leur achèvement est renvoyé aux calendes grecques. Les responsables du chef-lieu de la wilaya (wilaya, APW, APC et daïra en plus des services de sécurité) ont aussi décidé de mettre en place un nouveau plan de circulation qui remonte déjà à plusieurs années. Mais à chaque fois, des réserves sont émises. Des omissions, des anomalies et d’autres manquements sont relevés. Lors de la présentation de la 4e phase par le bureau d’étude en 2013, pour ne remonter qu’à cette date, d’autres réserves ont été émises ; il s’agissait surtout de la non-prise en charge de la totalité des carrefours. Les élus de la commission de l’aménagement du territoire et du transport de l’APW ont, pour rappel, exigé de voir le cahier des charges établi par la direction du transport de la wilaya et le bureau d’étude. A ce sujet précis, Mr Hemi, le président de la commission notera : «Nous avons demandé une copie du cahier des charges pour prendre connaissance de ce dossier et du territoire concerné par le plan, mais notre demande est restée lettre morte à ce jour». Notre interlocuteur signalera aussi que le wali partant, M. Bouazgui, a installé un comité de pilotage comprenant tous les acteurs concernés (APW, APC, Daïra, Direction des travaux publics, la DUC, les services de sécurité et la direction du transport). Mais, le comité n’a pas travaillé normalement car les membres de l’APC de Tizi-Ouzou désignés pour le suivi du plan ne se présentaient pas aux réunions à cause de l’instabilité qui prévalait au niveau de l’APC. Signalons aussi qu’à la dernière réunion du comité en date du 29 février 2016, l’APC et la sûreté de la wilaya ont brillé par leur absence. Du coup, une autre réunion est programmée pour la semaine prochaine pour dépoussiérer ce dossier et finaliser la 5e phase. Ce plan sera soumis à l’approbation de l’APW avant d’être transmis à l’APC pour l’établissement des arrêtés d’application. Rappelons qu’en 2014, une simulation a été initiée par l’APW, elle concernait deux carrefours jugés points noirs, à savoir le carrefour du 1er novembre et celui dit Tarzan en aval du pénitencier de la ville. Les résultats obtenus dans le cadre de ce nouveau plan étaient positifs et la circulation plus fluide, y compris aux heures de pointe, nous confiera le même interlocuteur. Rappelons qu’à court terme, le nouveau plan prévoit la création de quelques sens giratoire, la pose de signalisation horizontale et verticale et l’installation de feux tricolores. À long terme, il est retenu l’idée de réaliser des trémies. La direction des travaux publics sera sollicitée pour leur réalisation. De toutes les manières, il est urgent de faire le nécessaire pour désengorger la ville de Tizi-Ouzou, car pour le moment, elle crie à gorge déployée sans que personne ne l’entende. Lorsque des arrêts de bus et de taxis sont tolérés de part et d’autre de la chaussée, il est évident que son étranglement est assuré.
Hocine T.