Le SNPSP hausse le ton

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Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé d’adresser un ultimatum d’un mois au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour la prise en charge de ses engagements relatifs à sa plate-forme de revendications.

Dans le cas contraire, ce syndicat menace de reprendre la protesta. «Le bureau national du SNPSP a été mandaté en marge de son conseil national tenu le 3 mars dernier, à évaluer l’action de concertation avec la tutelle et prendre les décisions qui s’imposent», lit-on dans le communiqué de ce syndicat. En effet, cette entité syndicale attend toujours la concrétisation des promesses du ministre de tutelle concernant ses revendications restées en suspens à ce jour. Il s’agit, notamment de l’alignement de l’ancienne génération des pharmaciens et dentistes, ayant un diplôme de fin d’études, sur les nouveaux diplômés, l’assainissement de la situation financière résultant de la promotion et l’intégration dans les nouveaux grades avec effet rétroactif à partir du mois d’août 2015. Ce syndicat attend également la prise en charge de la revendication relative à la préservation de l’ancienneté dans le grade de principal pour les praticiens médicaux généralistes concernés par l’article 19 du statut particulier et l’instruction 968 du 24 décembre 2014 du Premier ministre. Aussi, le conseil national a mandaté le bureau national pour engager une concertation avec tous les acteurs concernés par le projet de loi sur la santé pour garantir l’ouverture d’un débat responsable autours du projet inscrit à la prochaine session de printemps de l’APN. Ce syndicat dénonce «l’exclusion des syndicats autonomes de la tripartite, l’absence de concertation sur l’avant projet de loi portant nouveau code du travail, ainsi que toutes les formes d’entraves aux libertés syndicales». Le SNPSP déplore, dans le même document, « les conditions de travail pénible, et l’insécurité qui règne dans les structures des soins ainsi que l’ouverture anarchiques des structures de santé sans tenir compte des normes d’exercice et de l’avis des conseils médicaux». Le conseil national réitère son appel aux pouvoirs publics «sur l’urgence de la mise en place de mécanismes de protection du pouvoir d’achat des fonctionnaires». «Une démarche concertée avec d’autres organisations syndicales, et proposée pour traiter ce dossier», a-t-il expliqué. Le conseil national appelle, encore une fois, à la mise en place d’une formation médicale continue institutionnalisée qualifiant et diplômant au profit des praticiens médicaux. Ce syndicat réclame également le droit à l’indemnisation financière des praticiens médicaux «réquisitionnés» pour les examens de fin d’année scolaire et échéances électorales. Le SNPSP a décidé de maintenir son conseil national en session ouverte pour suivre l’évolution des différentes démarches proposées par le ministère de la Santé et se réunira le 7 avril pour une évaluation de l’état d’avancement de la plate-forme de revendications des praticiens de la santé publique.

L.O.Challal

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