Une jeune fille défie les autorités locales

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l Il est vrai que depuis un certain nombre d’années, les temps ont non seulement beaucoup changé, mais ont également apporté avec eux des comportements qui étaient jusqu’ici impensables, inimaginables et inouïs.

Comment dès lors expliquer ce fait insolite dans une localité aussi conservatrice que Aït Yahia Moussa, où une jeune fille, bien dans sa peau, jouissant de toutes ses facultés mentales, dotée d’une assez grande intelligence, puisse défier au su et au vu de tout le monde non seulement les impuissantes autorités locales mais également la population ?

Ainsi, cette jeune fille d’une vingtaine d’années tout au plus, célibataire, bien dans sa peau, réclame depuis le mois d’avril passé, un logement de la manière la plus inimaginable en dressant un semblant de tente avec une bâche en plastique comme celle servant aux serres entre le cantonnement de l’unité de l’ANP et celui mitoyen de la garde communale.

“Je veux un logement, ni plus ni moins”, nous répond notre interlocutrice qui s’exprime aisément à la presse d’autant plus qu’elle affirme avoir une grande sympathie pour notre journal qu’elle lit souvent. Orpheline de père et de mère et sans aucun soutien, la jeune fille refuse d’être recueillie dans un quelconque centre social d’autant plus qu’elle peut et a les possibilités de fonder un foyer si un logis est mis à sa disposition.

Néanmoins, il n’est pas aisé aux autorités communales de la satisfaire car malheureusement les logements dans cette contrée ne poussent pas facilement comme des champignons inconsommables, sous les forêts de chênes lièges.

Il reste que pour beaucoup de citoyens de la localité, cette situation devient invivable.

“On peut accepter à la rigueur un homme d’un certain âge, malade mental en plein centre du chef-lieu, mais pas une jeune fille ! Il faut mettre un terme à cela car, il y va de notre réputation !”, nous confient nos interlocuteurs. En outre, les personnes âgées qui ont assisté à nos entretiens n’ont pas osé se prononcer sur cette situation, sinon qu’ils nous ont renvoyé à certaines chansons de Feu Slimane Azem comme “Akka yatsvadil azem”, “Ya l’qarn akhadar” et bien d’autres.

Essaïd N’Aït Kaci

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