La commission électorale veut voir les “parrains” en face

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A quelques heures de la clôture du délai des dépôts des listes de candidatures pour les élections législatives du 17 mai prochain, c’est la panique chez les candidats indépendants de la wilaya de Béjaïa. Présidée par un magistrat de siège, la commission électorale qui s’occupe de réceptionner les dossiers de candidatures aura en effet introduit une surprenante conditionnalité que les candidats jugent, à l’unisson, comme quasiment rédhibitoire.

“Il est matériellement impossible de faire défiler devant le juge en vingt-quatre heures trois cents personnes habitant aux quatre coins de la wilaya”, tonne ainsi Bezza Benmansour, tête d’une liste de délégués du mouvement des archs. La loi électorale confère au magistrat présidant la commission électorale la prérogative de “vérifier” une tranche des signatures de parrainage présentées à son contrôle. Une prérogative “régalienne” que le juge aura interprétée, en l’occurrence, dans une optique qui surprend les candidats. Trois cents bulletins de parrainage sont pris du lot des 4 400 légalement exigés et leurs signataires invités à se présenter physiquement devant la commission électorale pour vérification et confirmation de leur patronage.

En attendant les opérations de vérification proprement dite, ce nouveau tour de vis dans le processus de parrainage devrait, sans doute, se traduire par la mise à la trappe de beaucoup d’ambitions électorales. Dans une bizarre euphorie inflationniste, pas moins de quarante listes de candidats à la candidature ont été enregistrées dans cette wilaya où onze sièges de députés sont en jeu.

Hier à l’heure où nous mettons sous presse, au moins cinq listes de candidats indépendants ont été réceptionnées à la wilaya de Béjaïa. Il s’agit des listes conduites par MM. Bezza Benmansour (Mouvement citoyen), Abdelouahab Khoulalène (FNTE-UGTA), Mohamed Mansouri (DG du CHU de Tizi-Ouzou, Madjid Bektache (P/APC de Derguina) et Meziane Belkacem (P/APC d’Amizour).

M. B.

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