La porte-parole du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, invité de la Chaîne III, hier, a particulièrement tenu à tomber à bras raccourcis sur les partis de l’Alliance présidentielle, en tenant en suspicion le soutien proclamé du FLN, MSP et RND au programme du Président Bouteflika. » Ils disent tous qu’ils soutiennent le président de la République », a-t-elle en effet estimé. « Nous savons nous aussi lire et écouter ce qu’il dit et nous avons notre propre lecture « . Selon ses arguments, et sur plusieurs questions et positions concernant ledit programme, les partis de l’Alliance ne seraient pas en phase avec la vision pprésidentielle. » « Nous avons bien vu qu’ils ont voté pour la dénationalisation des hydrocarbures et le Président a décidé de renationaliser, des membres de l’Alliance sont farouchement opposés aux augmentations des salaires et le Président a dit que c’est un droit légitime « , allusion au RND. Quant au MSP, sa sincérité quant au soutien du chef de l’Etat a été mis een doute par Louisa Hanoune, concernant la question féminine. » Certains membres de l’Alliance sont contre l’égalité entre hommes et femmes et soutiennent pourtant le Code de la nationalité du Président, qui consacre cette égalité « , a-t-elle relevé. Puis, cette sévère appréciation dudit soutien de l’Alliance au programme présidentiel, qui revient à » soutenir la corde du pendu « , a-t-elle asséné. Poursuivant la problématique de l’Alliance, cette fois quant à sa fonction et missions au sein du gouvernement elle avouera tout simplement qu’elle ne » comprend pas le sens de cette Alliance « . Louisa Hanoune refusera donc, d’autant plus quelque éventuel ralliement de l’Alliance qu’elle a défini ce qui à ses yeux signifiait un regroupement de ce type. « Pour nous, a-t-elle expliqué, une alliance est une plate-forme élaborée par un ensemble de partis ou candidats dans la perspective de gouverner ensemble, soit des partis qui ont une vision commune des choses « . Sur un tout autre chapitre, celui qui fait actuellement couler beaucoup d’encre, soit la floraison des listes d’indépendants, Louisa Hanoune n’a là aussi pas fait dans la dentelle, accusant franchement ce type de candidatures d’être » de connivence avec les milieux d’affaires. Le nombre outrancier des candidats indépendants » est jugé par la porte parole du PT, » d’extrêmement dangereux pour le multipartisme « . Arguments sur le mode interrogatif du jugement : » Qui contrôlera les candidats indépendants ? Qui pourra contrôler leurs mandats ? « . Néanmoins, elle s’est défendue de suggérer quelque restriction au droit de se porter candidat aux élections, expliquant que le problème est dans la qualité des candidats et leurs profils. » Les candidats ailleurs sont généralement des personnaltés politiques connues et qui défendent un programme et non pas des hommes d’affaires, avant de considérer que « ce n’est pas l’argent qui domine la politique « .
Hakim.O