L’Algérie continuera à approvisionner l’Europe en gaz

Partager

Les quelques différends qui opposent actuellement l’Algérie à certains de ses partenaires européens ne vont pas remettre en cause les engagements de l’Algérie concernant l’approvisionnement de l’Europe en gaz. C’est ce qu’a déclaré hier le secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines, Fayçal Abbas lors d’un atelier sur la coopération énergétique en Méditerranée organisé par l’APS à l’occasion de la 16e assemblée générale des agences de presse de la Méditerranée.

Tout en rappelant que le développement des relations énergétiques de l’Algérie avec l’Europe  » repose essentiellement sur la sécurité énergétique et la création d’un marché énergétique intégré euro-mediterranéen  » à travers la mise en service de projets énergétiques communs, M. Abbas indiquera que l’Algérie croit fortement à cette politique et espère qu’elle est partagée par l’ensemble des pays de la région.

Réaffirmant que l’Algérie privilégie toujours, en cas de différends commerciaux, la voie du dialogue et de la discussion, le secrétaire général reconnaîtra que pour le moment aucune évolution n’a été enregistrée dans le développement du contentieux opposant l’Algérie à l’Espagne au sujet du projet du gazoduc Medgaz, qui rappelons-le, est causé par le fait que les deux pays n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la part de Sonatrach dans le projet et dans la commercialisation de son gaz sur le marché intérieur espagnol.

M.Abbas qui mettra en évidence « le rôle de pionnier qu’a joué l’Algérie » dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz, énumérera les engagements de notre pays en matière d’approvisionnement et leur matérialisation sur le terrain. Le renforcement du réseau de gazoducs vers l’Europe et la multiplication des unités de fabrication de GNL destiné à l’exportation, l’existence d’infrastructures gazières importantes reliant l’Algérie à ce continent et d’un potentiel de l’acheminement du gaz existant, à travers les deux gazoducs en fonction et qui devraient être renforcés par trois autres: Galsi (Algérie-Italie via la Sardaigne, mise en service en 2012), Medgaz (Algérie-Espagne, mise en oeuvre en 2009) et le gazoduc transsaharien (TSGP) qui transportera du gaz nigerian via le Niger et l’Algérie sont autant de preuves qui témoignent de l’importance des relations.

L’Algérie s’attend donc, à travers son entreprise Sonatrach, à une présence plus accrue sur le marché de distribution européen du gaz, avec bien sûr les mêmes droits réservés aux partenaires européens sur le marché algérien, M. Abbas formulera, dans ce sens la proposition d’un nouveau partenariat avec l’Europe, incitant ses pays à venir investir en Algérie. Cette dernière leur assurera en contrepartie 12 % de leur besoin en gaz en attendant plus dans les prochaines années.

Evoquant les interconnexions électriques, second volet d’infrastructures énergétiques qui jouent un rôle important dans la coopération entre les pays de la région, M. Abbas indiquera que les pays de Maghreb devraient réfléchir sur une intégration dans ce domaine, qui leur assurera une intégration au grand marché européen. Une mise à niveau des infrastructures électriques du Maghreb serait nécessaire pour aspirer à la consécration de l’intégration maghrébine soutiendra Abdelkader Mekki, directeur de l’électricité au niveau du ministère de l’Energie qui caressera le vœu de développer des marchés de vente et d’achat de l’électricité.

H.Hayet

Partager