Coup de filet dans la cellule de l’état-major de l’ex-GSPC

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A cet effet, une source, très au fait de la situation sécuritaire, a reporté que les éléments des forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de trois individus, issus de l’est de la capitale, pour appartenance à un groupe armé.

Les services de sécurité ont agi suite à une enquête minutieuse menée par des spécialistes en la matière. Cette enquête s’est concentrée sur le rôle  » majeur  » accompli par le nommé Saâyoud, baptisé Mosâab par ses acolytes. Ce groupe activait dans la deuxième zone de l’appareil de l’ex-GSPC, plus précisément à Tidjelabine, Si-Mustapha, Boumerdès et Dellys, a précisé cette source.

Tout en précisant que l’enquête et les investigations avec les trois inculpés sont terminées, notre source a jouté que  » les même accusés ont été mis en détention préventive pour approvisionnement et financement de groupes terroristes, ainsi que pour non-dénonciation d’un groupe armé « , a-t-on précisé.

Par ailleurs, notre source a précisé que  » l’un des inculpés avait quitté la prison en mars dernier. Il a été arrêté pour appartenance à un groupe armé « ,  » cet élément aurait rencontré Samir Saâyoud à la prison de Berouaghia, où ils ont purgé une partie de leurs peine à la fin des années 90 « , a précisé notre source.

D’autre part, et selon les investigations des services de sécurité,  » les trois accusés étaient en constante liaison avec Mosâab d’El-Qaïda « . Ces éléments se sont rencontrés à maintes reprises dans la région de Si-Mustapha vers la fin de l’année passée. Ces rencontres ont permis à ce groupuscule  » de discuter des voies et moyens permettant l’approvisionnement, le financement ainsi que le recrutement de nouveaux éléments afin de les entraîner dans les différents camps d’El-Qaïda au Maghreb « , a révélé notre source.

La même source a souligné que le sieur Saâyoud  » avait rejoint l’ex-GSPC dès sa sortie de prison « . Sans pour autant précisé la mission principale des trois terroristes arrêtés, notre source a révélé que ces mêmes éléments

 » détiennent des données sur les réseaux de financement, d’approvisionnements et de recrutement, dont Saâyoud serait le responsable « . Certaines informations avaient reporté que les services de sécurité ont arrêté le terroriste Saâyoud vers la fin du mois d’avril écoulé en compagnie de trois Libyens, nouvelles recrues de l’organisation de Abdelmalek Droukdel.

D’autres informations font état des premiers résultats de l’enquête, car les trois terroristes arrêtés sont âgés entre 26 et 34 ans et ils étaient en contact permanent avec Saâyoud qui les aurait chargé de contacts avec des terroristes syriens et autres groupes activant dans le monde arabe pour une éventuelle adhésion aux rangs de l’ex-GSPC.

La même source a précisé, par ailleurs, que  » les trois inculpés étaient inconnus des services « , car ils n’ont pas, jusqu’au jour de leur arrestation,  » participé à aucun attentat terroriste du moment que leur activité se résumaient à contacter des éléments nouveaux « , a-t-elle précisé.

La source a ajouté que les services de sécurité sont d’ores et déjà  » à la recherche et l’identification d’autres éléments composant la même cellule du commandement d’El-Qaïda au Maghreb ». Précisant toutefois que les éléments de cette cellule d’approvisionnement active selon une technique nouvelle, car ses membres restent inconnus les uns des autres, une manière pour eux de garder l’anonymat et éviter ainsi des arrestations massive.

Rappelons que la nébuleuse El-Qaïda aux pays du Maghreb avait nié, via un communiqué de l’organisation, la qualité de chef à Samir Saâyoud, après sa mise hors d’état de nuire par les forces de sécurité. Le même communiqué a ajouté que  » Saâyoud n’était ni soldat et encore moins un responsable de communication et il n’est concerné ni de près ni de loin par les attentats du 11 avril dernier « .

Avec ce nouveau coup dur dans le foyer du terrorisme, les égarés intégristes auront du mal à reconstituer leur phalanges. Les services de sécurité sont plus que jamais déterminés à en finir avec cette ignominie barbare. Les islamistes ne ratent aucune occasion pour faire pression : d’un côté, ils investissent les maquis et de l’autre, leur bras  » politique  » redouble d’activité pour se repositionner sur l’échiquier politique national.

Mohamed Mouloudj

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