Depuis que les APC se sont déchargées de l’organisation des manifestations culturelles et sportives, les jeunes, organisés en association, ont pris leur destin, en main. Ainsi, comme nous avons eu à le vérifier durant cet été, les fêtes nationales, dates anniversaires, chères aux Algériens, semblent tenir à cœur à beaucoup d’associations et villages de la région d’Ain El Hammam. Ces fêtes commémoratives étaient, dans un passé proche, la chasse gardée des APC qui avaient les moyens d’organiser des festivités et des réceptions. Devant l’absence des concernés, ces derniers temps, les jeunes ont pris le relais et avec leurs maigres ressources, ils arrivent à sortir de l’anonymat. Ils sont nombreux ces jeunes d’Ichelliben, de Takana, de Koukou d’Aït Ailem pour ne citer que ceux-là, qui ont saisi l’occasion de ces journées historiques pour donner un peu de bonheur aux villages par des soirées artistiques.
Chaque association élabore son programme, en fonction de ses capacités. Cela va des tournois de football, comme à Taqa, aux expositions et distributions de cadeaux aux jeunes qui se sont distingués dans les examens de fin d’année, à Issendlen et ailleurs. Le mois d’août a été particulièrement animé par des excursions, des expositions ou tout simplement des DJ sur les places des villages. Tout est prétexte à la fête et c’est tant mieux pour les villageois qui ont profité de l’été pour se changer les idées avant de replonger dans la grisaille de l’hiver. Les associations Tafrara, Thislit bwenzar, Tagmats et toutes les autres, ne cessent d’innover et de concrétiser des projets, pour améliorer le cadre de vie (le vrai) de leur communauté. La multiplication des actions de volontariat comme au bon vieux temps, ainsi que de nombreux gestes de solidarité, augurent d’un avenir prometteur. Les jeunes sont en train de changer le quotidien de leurs villages par de multiples actions, tels l’aménagement de foyers par le biais de cotisations ou de bibliothèques où ils peuvent se réunir et lire. C’est dans ces lieux, lorsqu’ils existent, qu’ils organisent, gracieusement des cours de soutien aux élèves, durant toute l’année scolaire. Ils accourent à chaque fois que la communauté leur fait appel sans autre calcul que celui d’aider le prochain. Bravo.
Nacer B.
