Sit-in des PEST devant la Direction de l’éducation

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Pour la première fois depuis sa création en 2003, le CNAPEST de Bouira a organisé un sit-in devant la Direction de l’éducation de la wilaya. Plus de 400 enseignants se sont rassemblés devant cette institution pour exiger de son directeur le paiement des antécédents salariaux, notamment les vacataires non payés depuis plus d’une année, ainsi que l’application de l’accord concernant le paiement de la ponction sur salaire des 3 jours du mois de janvier.Ces exigences s’ajoutent aux revendications nationales, telles que l’annulation des sanctions administratives touchant les PEST au niveau des différentes wilayas. Sans omettre également l’octroi du récépissé d’enregistrement du CNAPEST, toujours en attente d’être délivré par le ministère du Travail. Selon M. Messaoudi, coordinateur de wilaya, le récépissé est retenu en otage : «Le ministère du Travail retient le récépissé illégalement privant ainsi les PEST de s’organiser conformément à la Constitution qui garantit la liberté syndicale et les lois de la République régissant ce droit élémentaire, ainsi que les Conventions internationales ratifiées par l’Algérie concernant le droit syndical.» Une délégation constituée de trois membres du bureau de wilaya, conduite par le coordinateur s’est entretenue avec le DE et lui a remis une déclaration dans laquelle elle interpelle le ministère de l’Education à cesser les poursuites judiciaires contre les syndicalistes du CNAPEST et les sanctions administratives contre les PEST adhérents ainsi que toutes formes de pressions matérielles et psychologiques contre les professeurs. “Il est aberrant que les pays civilisés encouragent leurs professeurs et que l’Algérie indépendante poursuit en justice ses éducateurs. Comment voulez-vous que mon élève m’écoute alors qu’il sait que je travaille avec lui sous contrainte permanente, peur et conditions lamentables ?», s’interroge notre interlocuteur.Dans une déclaration rendue publique, le CNAPEST présente ses excuses pour le désagrément causé par ses mouvements de protestation et incombe la responsabilité aux responsables de l’éducation et à la plupart des associations des parents d’élèves confinées dans le mutisme. Notons enfin que des sit-in similaires et synchronisés se sont déroulés dans les wilayas de Bordj Bou Arréridj et de Tipaza.

Hafidh B.

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