Le président de la République n’a pas hésité à inciter les hommes d’affaires portugais à venir investir en Algérie. Pour ce faire, il donnera une somme d’informations relatives à la batterie de lois et de textes favorisant et sécurisant l’investissement en Algérie. Il dira à ce propos que “l’Algérie se situe aujourd’hui parmi les marchés les plus attractifs des pays du Sud”.Après avoir procédé à un bref rappel historique de l’évolution de la situation économique du pays, Bouteflika apporte la preuve du passage réussi d’une économie dirigée à une économie de marché, en déclarant devant les opérateurs portugais que “plus de 60% des 14 à 18 milliards de dollars d’importations annuelles sont le fait d’opérateurs privés et que près de 70% de la croissance économique annuelle hors hydrocarbures sont dus au secteur privé”. Le président de la République, pour étayer son analyse, a pris 5 années de référence, à savoir la période s’étalant de 1999 à 2003. Durant ces 5 ans, “l’Etat a investi près de 30 milliards de dollars de fonds publics pour la réalisation d’infrastructures et de logements.Durant la même période, l’investissement privé national a atteint un montant de 6 milliards de dollars, alors que les investissements étrangers, y compris dans le secteur des hydrocarbures, ont atteint plus de 10 milliards de dollars. Au total, la période 1999-2003 a vu se réaliser en Algérie un montant total de 46 milliards de dollars d’investissements provenant de différentes sources”. Pour ce qui est de l’année en cours, le président de la République n’a pas caché son optimisme et a indiqué que l’Algérie verrait un taux de croissance prévisible du PIB, un équilibre de tous les fondamentaux de l’économie nationale, un nouveau recul du taux de chômage, et enfin “une réduction de la dette extérieure qui se contracte vers un niveau de 20 milliards de dollars seulement, alors que les réserves de change se situent déjà à 45 milliards de dollars”. En termes de croissance économique, Bouteflika donne un taux moyen de 5% par an, pour les 5 prochaines années, ainsi que la création de 2 millions d’emplois.Le bilan dressé par le président de la République, durant ce Forum d’affaires algéro-portugais, fait ressortir quelques chiffres concernant l’investissement étranger en Algérie. Ainsi, “entre 2001 et juin 2004, l’Algérie a accueilli 243 investisseurs étrangers dans le cadre de partenariat et de privatisation pour un montant s’élevant à 3,5 milliards de dollars. Ces investisseurs étrangers proviennent de 31 pays, dont 8 pays de l’Union européenne et ne concernent pas le secteur des hydrocarbures”.Abdelaziz Boutelika a conclu sa plaidoirie par “l’important réseau des petites et moyennes entreprises privées algériennes qui est près de 200 000 unités”. Ce potentiel non négligeable, et qui est en croissance permanente, est sans nul doute une opportunité pour des partenariats de sous-traitance avec les entreprises étrangères. Devant un parterre de chefs d’entreprise portugais, avides d’informations sur l’environnement économique en Algérie, le président de la République s’est montré très convaincant.
I. Ben