Loin de son niveau sochalien puis blessé, Karim Ziani a connu un début de saison assez délicat. Mais après une bonne prestation à Lille, le milieu de terrain marseillais espère être sur le bon chemin.
Karim Ziani, après une période très difficile, Eric Gerets pense que vous arrivez au bout du tunnel…J’ai beaucoup travaillé pour. C’est vrai que je me sens de mieux en mieux mais tant que je ne suis pas complètement sorti du tunnel, on ne peut pas dire ça.
On peut être titulaire et faire de mauvais matchs. L’important, c’est donc d’être performant. On verra donc le match de Monaco puis celui de Liverpool. Pour l’instant, je suis seulement en train de revenir. Je progresse mais je pense que je peux faire beaucoup mieux, surtout avec de la confiance. Et c’est en faisant des matchs comme à Lille qu’on accumule cette confiance.
Vous avez été longtemps blessé. De quoi souffriez-vous ?
Contre Lens, j’ai frappé dans le vide et cela m’a étiré tout l’extérieur et le genou. Puis j’ai repris trop tôt. J’ai joué le match contre Metz alors que ça ne faisait que deux jours que j’avais repris les entraînements.
J’avais le genou qui chauffait un peu et on est allé jusqu’aux prolongations. Après, j’ai eu mal à la mi-temps du match contre Lorient. Je l’ai dit au docteur et le coach m’a sorti. Mais je ne cherche pas à trouver des excuses. J’ai été moins bon, c’est comme ça. Le foot est fait de hauts et de bas.
Aviez-vous déjà connu un tel passage à vide ?
Oui, à Troyes. Je ne jouais même pas en L2. Mais c’était différent car il y avait des problèmes extra-sportifs. De toute façon, on ne peut pas comparer Troyes et Marseille. L’OM est un grand club et c’est complètement différent de ce que j’ai connu avant. Ici, on te dit tellement que tu es mauvais qu’au bout d’un moment, tu te demandes ce qui se passe. Mais j’accepte les critiques et je ne me suis jamais plaint. Mon père m’a toujours critiqué et c’est comme ça que j’ai avancé.
Avez-vous pensé à baisser les bras ?
Non ! Je venais d’arriver à Marseille et ce n’était pas pour repartir. C’est sûr que c’était une période difficile pour moi car je sentais que je n’étais pas à mon niveau. Ça m’énervait. Mais j’ai confiance en moi. On a tous des moments où on est moins bien et l’important, c’est de retrouver la forme et de travailler. Je savais que ça allait revenir mais il ne fallait pas que ça dure trop longtemps.
Vous êtes également allé vous ressourcer en Algérie avec l’équipe nationale…
Ce match en équipe nationale m’a fait du bien. Ça m’a permis de faire un match en entier et de partir trois quatre jours avec l’Algérie où je me sens très bien. Je suis un meneur là-bas. Ca m’a permis de revenir ici et de reprendre tout à zéro.
Pour en revenir à Marseille, le jeu de l’OM vous convient-il ?
Ici, on joue avec deux mecs sur les côtés et un milieu offensif derrière l’attaquant qui est souvent Samir. Moi, je me retrouve sur un côté.
Je dois prendre sur moi-même, rentrer à l’intérieur et faire ce qu’il faut faire pour ne pas être collé à ligne.
Le coach nous laisse assez de liberté sur le côté donc ça va.
Le prochain match face à Monaco sera l’occasion de confirmer ce retour…
J’espère être dans un bon jour. Il faut absolument gagner ce match à domicile pour bonifier le nul qu’on a fait à Lille. Il ne faut pas penser au match de Liverpool pour l’instant, surtout se concentrer sur Monaco parce que le championnat reste la priorité. On sait que ça va être un match difficile contre une équipe de Monaco qui a énormément de qualités. Comme nous, ils ont fait de très beaux matchs et ils en ont ratés. Il faut se méfier de cette équipe. Elle a des attaquants qui vont très vite et des milieux de terrain offensifs qui sont très bons. Je pense qu’ils ont une équipe pour jouer le haut de classement. Mais pour l’instant, la mayonnaise n’a pas pris, un peu comme nous.
Est-ce un match-charnière ?
Vu notre classement, tous les matchs sont importants. Aujourd’hui, il ne faut pas se poser de question sur l’adversaire et essayer de prendre des points le plus vite possible pour sortir de cette zone et pouvoir jouer sereinement.
C’est clair que ce n’est pas facile mais on reste sur une bonne série. On va essayer de continuer.