Le sport se meut

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S’il existe une commune dans la wilaya de Bouira où l’activité sportive n’a pas encore droit de cité, c’est sans aucun doute la localité d’Ath Laâziz. En effet, des centaines de jeunes ne savent plus à quel saint se vouer en ce qui conserne le sport. Des aires de jeu sabotées par des responsables locaux, des salles de sport non ouvertes et non équipées.

Depuis presque cinq années, aucune activité sportive ne s’est tenue dans la région. Pour rappel, une seule association sportive a assuré des activités sportives de football et de karaté do. Ladite association baptisée Ascal serait dissoute selon nos informations.

En fait, Ascal”était seule, la seule qui a assuré les trois sections football, karaté-do et kick-boxing, et chaque année on enregistrait la dissolution d’une de ces formation.

Il est utile de souligner que la section de karaté-do qui était dirigée par l’entraîneur Rabah Abdellaoui lequel, au bout de quelques années de formation et de sérieux, a pu dominer les championnats de wilaya en enregistrant des résultats satisfaisants lors des compétitions nationales. Pour preuve, plusieurs athlètes ont remporté le titre de champion d’Algérie mais aucune reconnaissance de la part des responsables locaux.

La formation des karatékas a décroché un titre de champion d’Algérie en kumité et la troisième place en kata pour les catégories jeunes. Cependant, le laxisme des responsables a fait que les athlètes sont livrés à eux-mêmes.

Par ailleurs, les sections de kick-boxing et celle de football ont connu le même sort que celle du noble art, le shotokan. La formation des “kikeurs” n’a duré que deux ans puisque les entraîneurs ont décidé de jeter l’éponge à cause de la sourde oreille des responsables aussi bien au sein de l’Ascal que des locaux. De ce fait, les jeunes sportifs ne savent plus à quel saint se vouer. Pour preuve, les formations ont passé une année blanche sans compétitions. A défaut d’une salle de sport, les athlètes ont abandonné le sport et sont livrés à eux-mêmes.

A ce titre, on s’interroge sur les responsabilités des uns et des autres quant à l’avenir du sport dans la commune d’Ath Laâziz. Par ailleurs, il est bon de rappeler que la circonscription d’Ath Laâziz est une région pauvre en matière d’infrastructures sportives. En effet, la localité d’Ath Laâziz n’est pas pourvue d’un stade communal, alors qu’en matière de chiffres, des enveloppes financières ont été dégagées pour la réalisation d’une aire de jeu, mais en vain…. L’exemple du village Malla, relevant de la région ouest de la commune où une bagatelle avoisinant un milliard de centimes à été remise pour la réalisation d’une aire de jeu, mais les jeunes depuis plus de deux ans n’ont toujours pas réceptionné leur espace de jeu. Un autre cas, est celui du village Ikassarien : un milliard 400 millions de centimes ont été “enterrés”, mais en vain, puisque le prévu site est encore à l’abandon. Avec ces chiffres, les jeunes villageois n’ont même pas un endroit où disputer une partie de football. Pour les salles de sport, une salle polyvalente est achevée mais n’est pas ouverte aux jeunes. Face à cette situation, des jeunes continuent de déserter vers d’autres salles du chef-lieu ou vers les stades des autres localités, comme celui de Zeboudja, relevant de la commune de Aïn Turck et de Kalous (commune d’Aomar). Les centaines de jeunes lancent un appel aux pouvoirs publics notamment au maire de la commune afin de prendre leur cas au sérieux.

Amar Fedjkhi

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