«Le PPP pourrait devenir un outil d’optimisation et de rationalisation de la dépense publique et marquer un tournant dans les rapports public-privé », a-t-elle dit à l’ouverture d’un séminaire sur les partenariats public-privé dans le financement des projets d’infrastructures.
Ce type de partenariat dans la sphère économique est défini comme un contrat à long terme par lequel un organisme public associe une entreprise privée à la conception, la réalisation et l’exploitation de projets publics. En Algérie, la formule PPP est à l’état embryonnaire avec quelques projets dans le secteur de la gestion de l’eau, qui donne « des résultats probants », a affirmé la ministre.
L’intérêt croissant qu’enregistre ce partenariat à travers le monde s’explique par l’alternative au financement par l’Etat que représente cette formule qui devient par conséquent » un instrument d’allègement de la charge budgétaire « , ont tenu à expliquer des experts algériens et étrangers présents. Le souci majeur dans notre pays, au-delà des avantages financiers que représente le PPP, est d’introduire, a souligné la ministre, progressivement la notion d’efficacité des dépenses publiques. Et d’ajouter, à ce propos, que plus le volume de ces dépenses est important, plus la recherche de cette efficacité doit guider le choix des projets d’équipement et leur gestion.
Elle a également indiqué que la préoccupation des pouvoirs publics est de permettre que des objectifs de performance, de qualité de réalisation et de services et enfin d’allocation optimale des ressources deviennent des critères importants de choix des équipements, de leur gestion et le leur maintenance.
En attendant les effets de la réforme budgétaire, qui tardent à se manifester, le recours au partenariat public – privé par l’administration devrait permettre, a insisté l’oratrice, d’améliorer la qualité des services, d’accélérer la réalisation des projets, de favoriser une meilleure gestion des risques et d’augmenter la productivité des administrations publiques.
Signalons que ce séminaire réunit une centaine de cadres et de gestionnaires d’entreprises nationales et étrangères dont la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), l’Agence nationale pour les études, le suivi et la réalisation d’infrastructures ferroviaires (Anesrif), l’Entreprise de gestion de services aéroportuaires (EGSA) ou encore HSBC, le leader mondial des services bancaires. Par ailleurs, des tables rondes réuniront, à cette occasion, des représentants des ministères du Transport et de l’Eau, de la SNTF, du secteur ferroviaire français et du groupe international Véolia, qui tenteront de répondre à la problématique des approches et des perspectives des PPP en Algérie.
N.B.