Ce jeudi, au théâtre communal de Bouira, l’organisation nationale des victimes du terrorisme et des ayants droit a permis aux victimes du terrorisme intégriste de se concerter à propos de la manière appropriée à même de faire aboutir leurs exigences. Cette rencontre, à laquelle ont pris part des responsables du bureau national dont le secrétaire général et les représentants des victimes des wilayas du centre du pays, avait les apparences d’une manifestation circonstancielle, encore une, dont l’objectif est d’appeler à la révision de la constitution. En fait, du moins à entendre quelques responsables et autres victimes, la préoccupation de l’organisation est de faire entendre leur voix. D’ailleurs le coordinateur de Bouira invitera clairement à rompre avec le nifaq (l’hypocrisie). Un autre intervenant refusera que leur organisation serve d’escabeau à qui que ce soit. « nous refusons d’être exhiber comme une carte gagnante», dira-t-il.
Le représentant de la région de Mascara, lui, parlera de la dignité, en rappelant que la République a résisté grâce à leur engagement. Il expliquera aussi que leur combat est plus « important que le quintal de semoule ». Cette dignité qu’il voudrait voir affirmée par un statut particulier de la victime du terrorisme ne se marchande pas laissent les uns et les autres entendre en résumé. « Nous sommes prêt à assumer nos responsabilité pour faire aboutir notre combat », dira l’intervenant de Bouira, à ce propos.
Une déclaration finale a soldé la rencontre. Le document comporte deux volets : le volet social et le volet politique. Le premier volet exige : un statut particulier de la victime du terrorisme, une prise en charge réelle des veuves et des enfants des victimes, la prise en charge des victimes qui ont perdu leurs biens, l’accès au logement social, la révision des indemnités..
Pour ce qui est du volet politique, le document invite… le président de la République à briguer un troisième mandant, après révision de la constitution.
B.D.B.