Les troupes de l’ANP sont décidées à nettoyer cet endroit mitoyen du massif forestier de Sidi Ali Bounab. Selon des sources locales au fait de la situation sécuritaires, plus de deux mille soldats sont en opération à Tachtiouine, à Ivouhirrène et dans tous les hameaux, poches de repli aux éléments de Droukdel activant dans cette région. Rappelons que cette vaste offensive de ratissage a été déclenchée depuis maintenant trois jours lorsqu’un important groupe a été signalé de ce côté. D’ailleurs, selon des citoyens de cette localité, le groupe a même essayé de sortir de ses caches en ripostant par des tirs. Mais les tenues paras ont déjà pris position dans toutes les issues qui mènent au refuge des assaillants. Des citoyens nous ont dit que le groupe rôdait depuis des mois dans ces villages isolés, mais sans faire de mal. Cependant, leur nombre a été revu à la hausse à la veille du mois de Ramadhan, peut être dans le seul objectif de mener des actions. “Durant chaque mois de Ramadhan, on les voit venir faire des incursions dans nos hameaux. L’an dernier, ils avaient fait irruption dans un café où ils avaient non seulement sermonné les jeunes qui jouaient aux dominos, mais ils avaient même eu le temps de projeter une cassette vidéo”, tel est le souvenir d’un jeune du village de Tifaou. Soulignons, par ailleurs, que des hameaux entiers ont été abandonnés par leurs occupants depuis l’avènement du terrorisme. Les incursions quotidiennes ont forcé les citoyens à l’exode. Avec la promulgation de la loi sur la Concorde civile puis celle de la Charte pour la paix, les pouvoirs publics ont même émis le vœu de réaliser des opérations dans le cadre des PPDRI pour inciter les citoyens à revenir dans ces hameaux, en vain. Quant à l’opération, elle est toujours en cours. On dit que le groupe est encerclé et n’a pas les chances de passer entre les mailles de ce cordon de militaires qui sont sur le qui-vive. Officiellement, aucun bilan n’a encore filtré. Une chose est sûre : les troupes de l’ANP ne vont pas quitter les lieux avant la mise hors d’état de nuire de cet important groupe, nous a confié une source locale. Si besoin est, il est bon de rappeler que lors d’une opération similaire, pas moins de huit terroristes avaient péri sous les bombardements des casemates au niveau d’Assif Buâfir, il y a de cela un an et demi. Le nettoyage du maquis de Boumahni depuis l’ouverture des pistes a tout de même acculé les groupes vers cette région fortement boisée d’Ait Yahia Moussa, zone tampon avec Sidi Ali Bounab, autre massif forestier qui constitue une zone de repli aux groupes terroristes qui activent dans ce versant de la wilaya de Boumerdès. Au moment où nous mettons sous presse, ce territoire est toujours bouclé. Nos y reviendrons.
A. Mohamed