Grève des bouchers

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Un dialogue de sourds s’est instauré entre les bouchers et les autorités locales, depuis quelques jours. L’origine du conflit remonte au 03 mai 2005 jour de la fermeture, à juste titre, de l’abattoir communal, pour raison d’hygiène (voir DDK n°886 du 07-5-05-). En attendant les travaux de mise en conformité, l’abattage des bêtes devait se faire, donc, au niveau d’Imsouhal. Mais voilà qu’un mois plus tard, à la mi-juin, les autorités, en collaboration avec la commission d’hygiène décident d’arrêter les activités de cet abattoir pour, toujours les même raisons qu’à Ain El Hammam. Pour abattre leurs bête, les bouchers furent, donc obligés de le faire soit à Draâ Ben Khedda, ou à Bouzeguene (Azazga). C’est alors que surgit le problème du transport de la viande qui doit se faire suivant les normes d’hygiène requises c’est-à-dire dans des camions frigorifiques, surtout, en cette période de chaleur. Les concernés ne possédant pas de véhicules aménagés, continuent à charger les carcasses dans des camionnettes à plateau ou de simple fourgons. Arrêté par la police, un boucher a vu sa cargaison saisie. Cependant la corporation ne l’entend pas de cette oreille et après de multiples démarches tant auprès du P/APC que du chef de daira, décide de fermer boutique, faisant ainsi l’affaire des vendeurs de viande congelée. Cela fait trois jours que la viande locale n’est plus disponible sur les étals et les grévistes ne sont, disent-ils “pas prêts de reprendre leurs activités tant que l’abattoir d’Ain El Hammam ne sera pas, à nouveau, fonctionnel. La location d’un camion frigorifique nous revient à 1 million de centimes, la journée, ce qui réduit considérablement notre bénéfice.”

Nacer. B

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