Ceux-ci refusent de se soumettre aux nouvelles mesures régissant leur activité “instaurées par le directeur des transports de Béjaïa et cautionnées par son homologue de Tizi-Ouzou”, accusent les protestataires. Ces mesures devaient entrer en vigueur depuis hier. “Ces nouvelles dispositions réduisent le temps d’embarquement à 10 minutes au lieu d’un quart d’heure comme le stipule la réglementation”, expliquent les protestataires, ajoutant que ces mêmes dispositions “préparées à leur mesure”, ont également chamboulé les horaires de chacun des opérateurs. Pour eux, cette manœuvre vise à recruter de nouveaux transporteurs pour cette ligne. Une ligne qui est déjà saturée, soutiennent les grévistes. “Nous sommes plus de 60 opérateurs à couvrir cette desserte”, précise un de ces transporteurs. “C’est inconcevable qu’on réduise le temps d’embarquement à 10 mn. Cela ne peut qu’engendrer des encombrements et dans la gare et sur la route… Et on ose parler d’organisation, c’est de la pure anarchie”, marque un autre protestataire. Pour les 37 opérateurs de la wilaya de Tizi-Ouzou desservant la ligne Béjaïa – Tizi-Ouzou, leur corporation faisait déjà face à d’incubrable problèmes. “On arrivait juste à s’en sortir, on ne peut faire qu’une seule rotation par jour. La distance entre Tizi-Ouzou et Béjaïa est de 140 km. Et voilà qu’on nous étouffe encore davantage avec ces nouvelles mesures” fulmine encore un transporteur. Il est à noter que ceux-ci ont observé une journée de protestation le 29 décembre passé. “Mais personne n’a voulu nous écouter. Le directeur des transports de Béjaïa que nous avons sollicité à maintes fois auparavant par une entrevue à toujours refusé de nous rencontrer”, expliquent, par ailleurs, les grévistes qui accusent le directeur des transports de la wilaya de Tizi-Ouzou de cautionner ces nouvelles dispositions.
“Sinon il n’aurait pas exigé de nous munir des nouvelles cartes horaires, faute de quoi on ne serait pas autorisé à travailler à partir d’aujourd’hui (hier NDLR), puisque ces nouvelles lois devraient entrer en vigueur à partir du 5 janvier” précise-t-il. Ainsi, ces transporteurs n’ont fait que contre-attaquer puisque le mouvement de grève a été préconisé, hier matin, pour une durée donc indéterminée. “jusqu’à la satisfaction de nos revendications qui consistent à revenir aux anciennes dispositions”, insistent les transporteurs. En guise de protestation donc, ces derniers ont immobilisé leurs bus au niveau du parking situé à l’ancien site du marché hebdomadaire de Tizi-Ouzou.
Le transport vers la capitale des Hammadites a été ainsi paralysé durant toute la journée et risque de se poursuivre quelques jours encore au grand dam des voyageurs qui sont pénalisés par cette action considérée comme “un ultime recours” par les transporteurs qui demandent d’ailleurs à leurs clients de comprendre leur situation. En somme, les pouvoirs publics qui sont interpellés doivent réagir pour trouver une solution, il y va de l’intérêt de tout le monde.
M. O. B