Le nouvel album du chanteur Kaci Sekhi

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La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à nos lecteurs.

Kaci Sekhi : Je suis issu du village d’Aït Abdelmoumène, j’ai 45 ans, père de 4 enfants, fonctionnaire à l’université Mouloud-Mammeri, Tizi Ouzou.

Nous savons que vous êtes chanteur. Voulez-vous nous parler de vos débuts ?

Mes débuts remontent aux années 1980. J’ai commencé à l’âge de 18 ans, j’ai appris à jouer tout seul.

Au fil des années et avec toutes les manifestations et soirées auxquelles j’ai participé, mes doigts se sont affinés, ma voix s’est raffinée et même ma poésie. De fil en aiguille, j’étais devenu chanteur comme vous le savez.

En devenant chanteur, vous avez produit une K7. Justement, parlez-nous de ce 1er album.

Cet album qui date de 1999 est intitulé JSK-Vgayet, qui comprend un ensemble de 7 chansons de style folklore kabyle et oriental produit par l’édition de Maâtkas. Je le considère comme une réussite, puisque c’est grâce à cette œuvre que le grand public m’a découvert en 2006. J’ai réussi à produire un album à la hauteur, chose qui a empêché sa mise sur le marché, mais comme j’y tenais dur comme fer, malgré le manque criant de moyens car jusqu’à présent, j’évolue avec mes propres moyens, j’ai pris de cet album la chanson fétiche que vous avez certainement vue sur BRTV, et j’ai fait un clip que j’ai envoyé. Il s’agit de Aweth à Qaci, une vidéo très diffusé et très apprécié par le public.

Nous avons entendu dire que vous êtes en train de préparer un autre album…

Décidément, on ne peut rien vous cacher ! Effectivement, mon nouvel album sera sur le marché dès le début juillet, vous allez sans doute remarquer aussi un changement de style. J’ai décidé d’opter cette fois pour le spécial fête avec des textes soignés, non seulement pour toucher les jeunes qui veulent s’amuser, se défouler et danser mais aussi pour cibler les assagis qui trouveront de quoi égayer leur ouïe, car les paroles sont à la hauteur. Bien sûr, il y a également la rentabilité qui est prise en considération puisqu le marché actuel en demande. Je pense que même avec ce style, à condition de faire attention aux paroles, nos valeurs et nos coutumes seront préservées.

Avez-vous une source d’inspiration particulière ?

Je ne vous le cache pas, mon unique source, c’est le maître incontesté de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet. En l’écoutant, ce que je fais toujours, l’inspiration créative et les idées me viennent en flots. Evidemment, je n’oublierai pas le chanteur rebelle kabyle, Matoub Lounès, auquel je rends hommage à travers cet album.

Da Belkacem (un fan de Kaci Sekhi présent lors de cet entretien), parlez-nous un peu Kaci Sekhi.

Un bon jeune chanteur de chez nous que nous devons tous soutenir et aider pour qu’il puisse réaliser son rêve.

Je vous laisse le soin de conclure…

J’espère pouvoir gagner ma place sur la scène artistique nationale. Pour cela, je sais que je dois encore travailler, mais l’Etat peut bien sûr nous aider avec la multiplication des activités artistiques. Pour terminer, je remercie vivement votre journal qui jouit d’une bonne réputation.

Entretien réalisé par Mouloud Zerbout

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