L’APC célèbre la fête de l’Indépendance

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Le modeste programme qui se veut beaucoup plus symbolique est composé d’un dépôt de gerbe de fleurs au carré des martyres, d’une brève allocution faite par le représentant de la CNEC, Boukrif Hamadache, et d’une remise de cadeaux honorifiques aux deux plus âgées veuves de chahid de la région, Mme Messaouda Boukrif (99 ans) et Mme Makhlouf (80) et deux autres moudjahidine grands invalides de guerre, Med-Saïd Bounadi et Amar Guebli ont, à leur tour, reçu chacun un cadeau.

La cérémonie à laquelle ont assisté de nombreux citoyens, aussi simple soit-elle, est venue rappeler pour chacun des présents les grands sacrifices consentis par les populations de cette région pour que vive l’Algérie indépendante et fière. Durant la cérémonie, Mme Makhouf, sollicitée par la foule, s’est lancée dans un long “récital” de chants patriotiques et de poèmes révolutionnaires composés par elle-même durant la guerre de libération qui ont arraché des larmes à l’assistance. A Saharidj, par contre, c’est le silence… sidéral. Ni les autorités locales ni les organisations dites de la famille révolutionnaire n’ont jugé utile d’honorer cette journée sacrée par une quelconque manifestation ; mis à part des guirlandes multicolores à profusion énergiquement secouées par le vent de… l’indépendance. Rappelons, pour l’histoire, que c’est à peine à 100 m devant l’actuel siège de l’APC de Saharidj, qu’a débarqué d’un hélicoptère militaire le sinistre général Bigeard en 1957 pour superviser la tristement célèbre opération à laquelle il a donné son propre nom, opération caractérisée par des exécutions massives et sommaires de civils sans défense dans 11 villages de la commune dont 6 ont été complètement rasés, leurs habitants parqués dans le non moins sinistre camp de concentration de Saharidj dont l’infrastructure d’accompagnement est un…c entre de torture.

Oulaid Soualah

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