«Le public va adhérer à la pièce Business is business»

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La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous nous parler de cette nouvelle pièce «Business is business» ?

Fouzia Naït Lhadj : Cette pièce théâtrale raconte l’histoire de deux couples, qui viennent de terminer leur études universitaires et qui cherchent un emploi. Ils occupent un sous-sol en guise de lieu d’hébergement. Puis ils décident de se marier. Et comme il n’y a pas de logements, ils débarquent avec leurs épouses dans ce sous-sol. Les conflits vont commencer entre les deux couples, chacun veut expulser son ami d’enfance et occuper cet espace avec sa femme. Cette pièce est une comédie, où il y a beaucoup de rire, et des problèmes sociaux que nous vivont au jour le jour. C’est ainsi, qu’on a adapté cette pièce pour notre scène, notre public et notre société. Jusqu’à maintenant, je pense que, la pièce a très bien marché au niveau de toutes les wilayas.

Vous avez parlé de la réussite de cette pièce dans les wilayas : pouvez-vous nous en citer quelques unes ?

On a fait une très grande tournée, pratiquement une quarantaine de spectacles, dans la willaya de Tizi Ouzou, on est en train d’effectuer une tournée dans les régions les plus reculées à Timizart, Aïn El Hammam, Iferhounene, Azazga, Maâtkas, Azeffoun et d’autres, et ce juste après le Panafricain, puisque, la pièce Business is Business est en spectacle à Tizi Ouzou.

Or, le 20 juillet nous serons sur les planches du Théâtre régional de Bgayet ; là-bas aussi, nous avons prévu un riche programme avec l’aide de Omar Fetmouche, et ce pour faire une distribution dans toutes les régions les plus lointaines. Egalement nous allons faire une tournée dans les universités, puisque c’est leur cause, leur problématique et je pense que le public va adhérer à cette pièce qui reflète les problèmes sociaux.

Cette pièce est-elle en expression kabyle ou bien arabe ?

En effet, la pièce Business is business est dans les deux langues, et ce, pour toucher le public le plus large. Lorsque vous vous rendez par exemple dans les différentes régions de pays, ils n’acceptent pas en général tamazight parce que il n’y a pas de public pour ça. Alors nous avons fait la représentation dans les deux langues, d’ailleurs, la dernière fois, lors de la tournée nationale, on a fait presque 20 wilayas et la pièce a été tournée en langue amazighe, même les deux pièces Cna n Tyur et la pièce Business is Business.

Ainsi, c’est une expérience pour nous, et on va continuer à travers le territoire national, puisque il y a toujours un public dans toutes les wilayas qui apprécie le théâtre amazigh, ça reste un combat, une lutte et on n’est y dedans.

Pourquoi avoir porté votre choix sur cette pièce pour participer au Festival panafricain ?

Tout d’abord, parce que la pièce «La spirale» nous l’avions présentée au Festival du théâtre professionnel et la pièce Sinistré est passée lors des Journées théâtrales d’expression kabyle de Tizi Ouzou, et maintenant, c’est au tour de «Business is Business» de présenter le savoir-faire du Théâtre régional de Tizi.

Votre impression sur le Festival Panafricain ?

C’est notre festival, il nous a ouvert énormément de chances, de possibilités et d’échanges puisque on n’est en contact avec des sommités africaines, des philosophes, des dramaturges, des grands metteurs en scène qu’on se connaissait pas, parce que le théâtre algérien n’est pas très proche de celui des Africains. J’espère qu’il y’aura une très grande participation africaine et algérienne pour créer un large espace d’échange. En outre, le Festival panafricain nous a permis d’avoir un aperçu sur les traditions du continent africain à travers l’artisanat, les tableaux de peinture, les photos, la musique et la danse. Toute l’Afrique est ici, dans notre pays, c’est excellent !

Votre dernier mot ?

J’espère que je représenterai très bien notre théâtre lors de cette manifestation culturelle… merci pour La Dépêche de Kabylie de m’avoir ouvert ses colonnes.

O. Saït

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