En effet, les autorités de wilaya ont décidé avant hier de réquisitionner la force publique pour faire passer un réseau de gaz de ville, bloqué, depuis plusieurs mois par les riverains. Des heurts ont eu lieu dès la matinée d’avant-hier entre les villageois qui ne désespèrent pas de voir enfin leurs revendications relatives au changement du tracé actuel du projet.
Reçus il y a quelques jours dans notre bureau, deux citoyens faisant partis de l’association des propriétaires de terrains mitoyens au tracé, nous ont fait part de leur volonté d’aller jusqu’au bout de leur action. “Nous sommes convaincus qu’il y a d’autres solutions autre que celle que veulent nous imposer les responsables de la DMI. Nous demandons une contre-expertise pour étudier les autres possibilités de tracé. Pourquoi s’entendent-ils à nous imposer un choix que nous rejetons dans le fond et dans la forme?”, s’interroge M. Hadj Belkacem dudit comité. M. Yahiaoui, du même comité, nous explique “l’actuel tracé présente de graves conséquences sur les habitations. Déjà, le gazoduc est très proche ce qui est en soi un véritable danger, le projet dans son actuelle mouture “bouffera” à l’APC, sa seule et unique réserve foncière. C’est regrettable !”, dira notre interlocuteur. Ce dernier précisera que lesdits propriétaires saisiront même le Conseil d’Etat qui statuera sur l’affaire.
Arrestations, émeutes et blocage de la route !
La tension est montée d’un cran avant-hier dès l’arrivée des forces de sécurité, venues en nombre pour faire passer les engins et sécuriser le site.
Des villageois de Cheurfa, dont le nombre grossissait graduellement, s’y sont fermement opposés. S’ensuivra alors des échanges violants. Résultat, plus d’une vingtaine de personnes dont des personnes âgées, sont conduites au commissariat où elles passeront d’ailleurs la nuit du lundi à mardi.
Hier encore, les villageois sont revenus à la charge en bloquant cette fois-ci, le tronçon de la RN 30, reliant la commune de Tizi N’tleta aux Ouadhias, juste en face du siège de la municipalité, durant toute la journée, et ce sont dits décidés à aller au bout de leur action pour se faire “justice”.
Nous avons tenté vainement de prendre attache avec les responsables concernés, APC, DMI entre autres, sans résultat.
A. Zeghni