Le marasme est profond à la COGB-La Belle. Au cinqième jour d’une grève ayant paralysé partiellement la COGB-La Belle de Béjaïa, des voix s’élèvent pour avertir sur “le risque de dérapage du mouvement à tout moment”. C’est en tout cas ce que pense l’un des délégués du personnel de la COGB-La Belle, Nordine Khaled-Khodja en l’occurrence. Tout en se déclarant contre “la manière” dont la grève a été menée, il invite tous les travailleurs dans une lettre ouverte qui leur a adressée jeudi dernier “à reprendre le travaille plus vite possible et de recentrer leur mobilisation sur les vraies revendications de fond, au lieu de ces manœuvres folkloriques à l’instar de la grève de cinq jours de mai 2008”. Une grève, rappelle-t-il, lors de laquelle les travailleurs avaient été floués. Voyant que le même scénario est en passe d’être réédité il porte à la connaissance des travailleurs avoir remis son mandat de délégué du personnel pour, leur, explique-t-il, “ne pas cautionner cette gabegie et dégager ainsi toute responsabilité par rapport à ces malversations et ces manipulations tendancieuses”.
Pour lui, le refus des représentants des travailleurs de négocier avec la direction pour aplanir la situation obéit à “des visées non déclarées.” Hier encore faut-il le signaler, plusieurs compartiments de la COGB-La Belle étaient à l’arrêt et les travailleurs ne comptent pas baisser les bras jusqu’à satisfaction de leur revendications.
D. S.
